Un berger de 40 ans, décrit comme fragile psychologiquement a été mis en examen pour « assassinat » après le meurtre d’un touriste jeudi matin à Feliceto. Entendu par les enquêteurs, le tireur présumé a déclaré avoir « vu le diable » au moment de commettre son crime.
La préméditation aura donc été retenue. Ce samedi quand, vers 14 heures, l’homme soupçonné d’avoir tué un touriste à Feliceto a été présenté à un juge d’instruction et mis en examen pour "assassinat". Quelques jours avant les faits, il avait acheté une arme.
L’homme, âgé de 40 ans et originaire du village a été placé en détention.
Assassinat
« Il a souhaité faire le mal, comme s’il était poussé par une force, il a vu le diable », expliquent les enquêteurs qui entendaient vendredi matin les explications du tueur présumé d’un touriste de 57 ans, jeudi, à Feliceto.Ce meurtre n’avait « aucun mobile rationnel », explique le Procureur de la République à Bastia, Nicolas Bessone en conférence de presse vendredi.Il a vu le diable
Pas d'altercation
« Il n’y a eu aucune altercation préalable, même pas un litige entre automobilistes, le tireur a surgi devant ce véhicule qui roulait doucement dans les rues de Feliceto et a fait feu à deux reprises en direction de monsieur Antoine Goret, qui est décédé par la suite », poursuit le procureur.Antoine Goret, 57 ans, originaire du Pas-de-Calais est décrit comme un amateur de la Corse, il passait par Feliceto en vue de faire une randonnée avec son épouse qui a par la suite été hospitalisée, en état de choc. « Ils se trouvaient au mauvais endroit au mauvais moment », regrette Nicolas Bessone.
La traque
La traque du tireur a duré toute la journée de jeudi pour se terminer vers minuit, comme le raconte le Colonel Mathieu Demesy, commandant du groupement de gendarmerie de Haute-Corse.Le tireur présumé explique qu’il supportait mal son traitement psychiatrique en ce moment. Témoins et proches le décrivent comme « très agité » le jour du drame. « L’instruction qui sera ouverte demain sera essentielle pour déterminer dans quel état psychologique se il trouvait. quand il a commis ce crime », annonce le procureur.
Polémique
Une polémique avait éclaté peu de temps après le drame, des proches du tireur présumé assurant qu’ils avaient alerté la gendarmerie sur sa possible dangerosité. « C’est un crime totalement irrationnel et à ce stade aucun élément ne permet de dire qu’il aurait pu être évité », insiste le procureur. « Aucun appel n’a été passé à la gendarmerie la veille ou le matin des faits ».
Nicolas Bessone, procureur de la République de Bastia;
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