Les agents des finances publiques étaient en grève mardi à l'appel de la CGT, FO et Solidaires, et interdisaient l'accès à plusieurs de leurs sites de travail, en Corse comme dans d’autres régions, pour protester contre la "casse" de leurs missions.
A Bastia, une vingtaine de personnes se sont rassemblées mardi matin devant le centre des finances publiques.Beaucoup de services sont "au bord de l'asphyxie", dit le syndicat CGT.
"On ne va plus recevoir le public physiquement, il ne pourra avoir accès que par internet, on va fermer des trésoreries", déplore Jean-Pierre Battestini, secrétaire général, CGT Finances Publiques de Haute-Corse.
Les syndicats dénoncent "l'affaiblissement" constant depuis une quinzaine d'années de la direction générale des finances publiques (DGFiP), victime "d'attaques sans précédent sous couvert de contrainte budgétaire".
Les agents, disent-ils, ne peuvent plus faire face à la charge de travail, qu'il s'agisse d'accueil, de gestion des dossiers, de lutte contre la fraude fiscale, de conseil aux collectivités locales.
Ils mettent aussi en garde contre le futur prélèvement de l'impôt à la source qui "risque de complexifier les procédures" et "d'allonger les délais".
Ils rappellent que 36.000 emplois ont été supprimés dans les finances publiques depuis 2002, 631 trésoreries fermées depuis 2009, tandis que 1.815 nouvelles suppressions d'emplois (équivalent temps plein) sont prévues dans le cadre de la loi de finances 2017.