Marie-Jean Vinciguerra s'est éteint lundi 13 novembre à l'âge de 91 ans. Haut fonctionnaire, ancien conseiller régional de l'Assemblée de Corse, cet homme de lettres avait notamment fait carrière dans l'Éducation nationale, où il avait occupé le poste d'inspecteur général.
Deux jours après la disparition de Charles Santoni, une autre figure de la première Assemblée de Corse s'en est allée.
Marie-Jean Vinciguerra est décédé lundi 13 novembre à Bastia.
Âgé de 91 ans, ce fils d'enseignants aura mené une grande partie de sa vie professionnelle dans trois domaines : universitaire, diplomatique et politique.
Né le 20 décembre 1931, il avait d'abord usé ses pantalons sur les bancs du Lycée de Bastia, avant d'être admis en 1949 en classes préparatoires à Louis-le-Grand, prestigieux établissement parisien.
Originaire de Ghisoni et d'Olmo, Marie-Jean Vinciguerra avait commencé sa carrière dans l'enseignement.
Devenu agrégé d'Italien, ce diplômé d'études romanes avait ensuite été nommé conseiller culturel et de coopération technique. Il travaillera successivement à l’ambassade de France en Thaïlande, puis en Colombie et enfin au Burkina-Faso.
Après un passage par le Ministère des Affaires étrangères, et sa direction générale des relations culturelles, il fera son retour dans l'Éducation nationale au début des années 1970. D'abord en tant qu'inspecteur d’académie à Aix-Marseille, puis en Corse, où il occupera ce poste jusqu'en 1977.
Élu dans la première Assemblée de Corse
La fin des années 1970 coïncide avec son entrée en politique. Après être devenu conseiller général en 1979, il est élu conseiller régional en 1982 dans la première Assemblée de Corse présidée par Prosper Alfonsi. Marie-Jean Vinciguerra fait partie du groupe centriste Union Régional pour le Progrès aux côtés notamment de José Rossi, Henri Antona et Paul Combette.
Il sera réélu une seconde fois dans l'hémicycle de 1999 à 2004 sur la liste conduite par Jean Baggioni et José Rossi.
Durant la décennie 1980, ce père de trois enfants œuvre dans différents cabinets ministériels avant de devenir inspecteur général de l’Éducation nationale en 1986. Un an plus tard, il intègre le cabinet de Michèle Alliot-Marie, alors secrétaire d'État en charge de l'enseignement.
Plus récemment, en 2001, il avait été candidat sous la bannière "Bastia capitale" aux élections municipales (remportées par Émile Zuccarelli). Il conduisait alors une liste dont faisait notamment partie Gilles Simeoni.
Auteur de plusieurs ouvrages - dont le tome 7 du Mémorial des Corses (écrit avec Jean-Marie Arrighi) - et fervent défenseur de la langue corse, Marie-Jean Vinciguerra avait été décoré des insignes de Chevalier de la Légion d'honneur et de l'Ordre national du Mérite.
Ses obsèques seront célébrées ce vendredi à Bastia.