Né à l’Isulacciu di Fiumorbu, l’avocat et ancien bâtonnier de Bastia, Charles Santoni est décédé samedi 11 novembre. Écrivain, professeur à l’université de Corse, il a également été un des élus de la première Assemblée de Corse en 1982.
Originaire du Fiumorbu Charles Santoni, né en 1931, a été avocat et bâtonnier du barreau de Bastia de 1991 à 1993, écrivain, professeur à l'université de Corse, et homme politique.
En 1960, il crée, à Paris, l'Union Corse, un mouvement étudiant et devient, un an plus tard, rédacteur en chef d’une revue bimestrielle éponyme. Dès 1966, il est membre du Front Régionaliste Corse (FRC) avant de devenir, en 1973, dirigeant du Partitu Populare Corsu (PPC).
Un des auteurs d’un manifeste nationaliste
La même année, il est un des huit participants comprenant des membres du FRC et de l’ARC, à élaborer A chjama di Castellare, à U Castellà di Casinca. Un texte qui appelle à l’autonomie interne de la Corse et qui est un manifeste nationaliste. Porte-parole du Muvimentu Corsu pè u Sucialismu, il est élu de la première Assemblée de Corse entre 1982 et 1984 sur une liste socialiste dissidente.
Charles Santoni a publié de nombreux articles dans les revues Les temps modernes, Réalités, Confluences. Il est également auteur de plusieurs ouvrages : au cœur des débats de l'Assemblée de Corse, en 1984, Liata Fiumurbaccia di 500 buccati corsi, qui obtient le Prix du Livre Corse en langue corse, en 1986, Cantaleni : Rhapsodies corses, en 1994, Chronique de la Franc-maçonnerie en Corse (1772-1920), en 1999.
Charles Santoni participe également à l'élaboration du Dictionnaire historique de la Corse, sous la direction du Professeur Antoine-Laurent Serpentini, paru en 2006.