Bastia : quatre anciennes salariées de l’Office des transports de la Corse reconnues comme “lanceuses d’alerte” victimes de harcèlement

L’Office des transports de la Corse (OTC) a été reconnu coupable de discrimination et de harcèlement à l’encontre de quatre anciennes salariées qui avaient porté plainte après avoir découvert des irrégularité dans les comptes alloués à la desserte maritime, relatent nos confrères de Corse Matin.

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La chambre sociale de la cour d’appel de Bastia a reconnu le statut de “lanceuses d’alerte” pour quatre anciennes agents de l’OTC, rapporte le quotidien Corse Matin. Dans un premier temps, ces anciennes salariées disent avoir été mise à l’écart en 2011 par un nouveau directeur.

Plainte pour "faux en écriture publique"

En 2014, après avoir découvert ce qu’elle juge être d’importantes irrégularités au profit d’une compagnie dans le cadre de la desserte maritime de l’île -il est question de plus de 6 millions d’euros- l’une d’elle alerte sa hiérarchie et la Préfecture, soutenue par ses trois collègues. En l’absence de réponse, elles décident de porter plainte pour faux en “écriture publique”.

Prises à partie par leur hiérarchie, elles sont arrêtées puis de nouveau mises à l’écart. En 2020, trois d’entre elles sont licenciées pour inaptitude, la quatrième est partie en retraite anticipée.  

Condamnation pour "harcèlement" et "discrimination"

En reconnaissant l’OTC coupable de discrimination et de harcèlement, la chambre sociale de la cour d’appel de Bastia a confirmé un jugement rendu par le conseil des prud’hommes d’Ajaccio en 2019. L’office a été condamné à indemniser ses anciennes salariées à des sommes allant de 15.000€ à 90.000€. 

Toujours selon Corse Matin, la plainte pour “faux en écriture publique” déposée par ces anciennes salariées aurai été classée sans suite. 

"Au-delà de l'indemnisation financière, mes clientes avaient surtout à cœur de voir leur action reconnue et leur qualité de lanceurs d'alerte. Leur grand bonheur, c'est qu’elles se disent qu'elles n'ont pas fait tous ces sacrifices (professionnels, mais aussi de leur vie privée, de leur vie familiale), pour rien", a réagi l'avocate des plaignantes, Me Stéphanie Lamy, contactée par France 3 Corse ViaStella.

Dans un communiqué le collectif Maffia No' a vita iè fait part de sa solidarité et invite l’exécutif de Corse à “prendre ses responsabilités pour que cessent ces agissements”.  

Face à l'OTC qui dit réfléchir à un "pourvoi en cassation", Core in Fronte a manifesté son soutien aux plaignantes dans un communiqué. Le mouvement indépendantiste demande leur réintégration au sein de l'OTC.

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