« Core in Fronte », la liste conduite par Paul-Felix Benedetti, a tenu une réunion publique mercredi soir à Bastia. Cette autre liste nationaliste veut se démarquer de celle de la majorité sortante de Gilles Simeoni.
Entre 200 et 250 personnes ont fait le déplacement, la salle est pleine. À Bastia, le Rinnovu, principale composante de « Core in fronte », est implanté depuis longtemps et cela s’est vu mercredi.
Les militants de la première heure du parti indépendantiste de gauche constituaient le gros des participants. Mais cette fois aussi des jeunes membres pour beaucoup de syndicats étudiants. Enfin, il y a les personnalités dites d’ouverture comme le maire de Centuri, David Brugioni.
Dans son discours, Jean-Baptiste Arena a un phrasé dur contre la spéculation applaudi dans la salle. Durant sa prise de parole, il rend également un hommage appuyé aux militants tombés pour rien durant la guerre fratricide entre nationalistes.
Lignes rouges
À la tribune, les intervenants se succèdent. Ils rappellent leur objectif : l’indépendance avec un référendum en 2032, et critiquent la majorité territoriale nationaliste. « Vous avez le statu quo de nos amis : il faut rester dans le cadre de l’autonomie puisque leur leader a bien indiqué que c’était une fin en soi, et ne pas aller au-delà. Et puis vous avez ce que l’on vous propose », déclare alors Jean-Marc Lanfranchi, ancien batônnier d'Ajaccio, cinquième de liste « Core in Fronte ».
Une option décrite avec plus de social, contre la grande distribution, pour l’indépendance énergétique et en matière de santé. Puis c’est la conclusion de Paul-Félix Benedetti.
Le leader revient sur les fondamentaux et de lancer aux autres nationalistes : il y a des lignes rouges à ne pas franchir. « On n’a pas le droit d’accepter qu’il puisse y avoir des forces occultes qui aujourd’hui peuvent créer des points de contraintes et des formes de pression. Surtout, si ces formes de pression sont issues de manière marginale du mouvement national lui-même. C’est inadmissible », lance-t-il.
Une dénonciation sans dire de nom et des conditions mises pour une éventuelle union le 10 décembre sans en parler. Car « Core un fronte » veut atteindre les 7% et se maintenir au deuxième tour.