Une douzaine de personnes ont été interpellées mardi matin en Corse sur commission rogatoire d’un magistrat du parquet national anti-terroriste, dans le cadre de l'enquête sur un tir contre le siège du groupement de gendarmerie
de Haute-Corse, à Bastia en juillet 2020.
Ce coup de filet a été mené dans les deux départements de l'île par les policiers de la sous-direction anti-terroriste.
L'action avait été revendiquée le 14 juillet au couvent de Saint Antoine de Casabianca (Haute-Corse), où se tenait un rassemblement "patriotique" corse.
Quatre hommes cagoulés et armés se réclamant du Front de libération nationale corse (FLNC) avaient revendiqué en langue corse "des tirs contre la gendarmerie de Montesoro à Bastia" la nuit précédente.
Un impact de balle avait bien été relevé dans la fenêtre d'un bureau de l'état-major, au dernier étage de la caserne, daté de la nuit du 13 au 14 juillet où des gendarmes pensaient avoir entendu quelque chose.Une enquête avait été ouverte et confiée à la section de recherche de la gendarmerie. Le parquet national anti-terroriste avait été saisi après cette revendication.
Après quatre décennies marquées par plus de 4.500 attentats revendiqués, la branche principale du FLNC avait pris la "décision historique" de déposer les armes en 2014, mais depuis d'autres branches de l'organisation corse ont revendiqué des actions violentes.
En octobre 2019, un petit groupe d'hommes encagoulés et vêtus de noir avait notamment annoncé la "reconstitution" du FLNC, lors d'une conférence de presse clandestine.