Coup d'envoi de la saison culturelle au théâtre de Bastia avec un concert des Corsican Floyd. Un tribute band corse des Pink Floyd. Pour la première fois, le groupe sera accompagné de cuivres et d'une chorale.
Les Corsican Floyd ont investi le théâtre de Bastia. Tout se passe en pleine journée, mais l'ambiance est résolument rock, progressive et britannique.
Depuis quelques jours, les répétitions s'enchaînent pour caler le spectacle. Un temps fort musical, qui s'annonce aussi riche en émotion. « Je vis mon rêve de gosse, de jouer devant ma famille, mes amis au théâtre de Bastia, mais aussi devant des initiés. Le rêve et en même temps le devoir d’essayer de bien faire pour que les gens qui viennent écouter les Floyd soient satisfaits », livre Noël, guitare rythmique.
Ils sont médecins, restaurateur, institutrice, mais depuis une poignée d'années, ils sont aussi cette formation spécialisée dans le tribute Pink Floyd. « On avait déjà un groupe depuis cinq ou six ans qui s’appelait les Rocking Chair. C’était un groupe informel de copains », explique Christian, Chant et guitare basse. « On jouait beaucoup de Pink Floyd et après, on s’est dit pourquoi ne pas faire un tribute Pink Floyd pour s’amuser », complète Jean-Paul, guitare solo.
Magie et subtilité
Il y a les choristes, les musiciens, et puis il y a Mélissa magistrale soliste. Performance vocale, mais aussi performance instrumentale, c'est toute la magie et la subtilité des Pink Floyd. « Le plus difficile, c’est de trouver la bonne sonorité. C’est ce qui caractérise les Floyd par rapport aux autres groupes. C’est vraiment un son. On a dû beaucoup travailler le son, acheter du matériel. Mais une fois qu’on a trouvé ça, c’est un vrai plaisir », reprend Christian.
Pour ce concert, challenge supplémentaire avec « Atom Heart Mother ». Pour cette ode psychédélique, il fallait des cuivres. Douze professionnels sont venus du continent. Ils sont menés à la baguette par Luc. C’est lui qui dirige aussi l'indispensable chorale. « On a monté cette pièce qui, au demeurant, n’est pas faite pour nous. Il y a une écriture relativement classique, mais pour une chorale comme Corse Joie, il n’y a pas de paroles. Comme ces chanteurs ne lisent pas la musique, tout se fait par transmission orale. Il n’y a aucun point de repère. Mais ils s’en sortent très bien », indique-t-il.
Tout est donné pour faire de cette soirée un moment exceptionnel. Peut-être la dernière Corsican Floyd. C'est en tout cas, ce que ses membres laissent entendre.