La chambre de l'instruction de la cour d'appel a confirmé mercredi 6 juillet le contrôle judiciaire de la Directrice générale des services du Conseil départemental de la Haute-Corse, mise en examen pour détournement de fonds publics dans le cadre d'une enquête sur des emplois fictifs présumés.
Marie-Hélène Djivas demeure donc suspendue de ses fonctions durant la poursuite de l'enquête diligentée par le pôle économique et financier de Bastia en vertu de cette décision de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Bastia.
Il lui est en outre interdit de se rendre dans les locaux du conseil départemental.
"La directrice générale des services du conseil départemental de la Haute-Corse n'a jamais été mise au courant d'emplois fictifs présumés", a déclaré Me Jacques Vacarezza qui demandait la levée de la suspension de Marie-Hélène Djivas.
"L'information n'est jamais remontée jusqu'à elle, qui est en haut de la pyramide hiérarchique. On attend encore de nombreuses autres auditions dans le cadre de l'enquête sur ces emplois fictifs présumés".
Marie-Hélène Djivas est soupçonnée d'avoir réaffecté dans un emploi fictif au conseil départemental Stéphane Domarchi, maire de Saint-André-de-Cotone, mis en examen pour recel de détournement de fonds publics dans la même affaire. Un autre élu, Jean-Hyacinthe Vinciguerra, a aussi été mis en examen.
Dans ce dossier, Jean-François Léoni, directeur des Interventions sociales et sanitaires, a également été mis en examen pour avoir couvert ces agissements en connaissance de cause. Comme Mme Djivas, il lui est interdit d'exercer ses fonctions et de se rendre au conseil départemental.