Ce mercredi 10 avril, une femme et son amant ont été respectivement condamnés à deux ans et demi et deux ans de prison par le tribunal correctionnel de Bastia. Les prévenus avaient menacé le mari de la première, et préparé son assassinat, en faisant passer ces actes pour des actions du FLNC.
Ce mercredi 10 avril, le tribunal correctionnel de Bastia a condamné une femme et son amant à, respectivement, 30 mois de prison, dont 15 avec sursis, et deux ans de prison, dont un avec sursis. La cour les a donc reconnus coupables de "dénonciations mensongères" et de "participation à une association de malfaiteurs".
Ces derniers avaient ainsi menacé le mari de la première et préparé son assassinat, en faisant passer ces actions pour celles du FLNC.
Les deux ex-amants pourront effectuer leur peine sous le régime de la détention à domicile sous surveillance électronique. Lors de ses réquisitions, le ministère public avait réclamé, à leur encontre, quatre et trois ans de prison assortis partiellement de sursis probatoire.
Inciter le mari à quitter la Corse
Tout commence en septembre 2019, lorsque deux lettres de menaces sont déposées dans deux maisons mitoyennes de Penta-di-Casinca. Les écrits reprochent aux habitants de “prendre de l’argent aux Corses” avec des locations ponctuelles. Des inscriptions “FLNC” sont également taguées sur les murs des résidences.
Quelques jours plus tard, deux autres lettres sont envoyées à l’une des deux maisons. Elles réclament 10.000 euros, que le couple doit livrer à un contact en suivant un protocole précis. Les autorités sont informées et une information judiciaire est ouverte.
Une surveillance du couple permet d’établir que la femme a un amant. Les enquêteurs supposent rapidement que ces courriers sont un moyen de pression utilisé par le couple illégitime pour inciter le mari à quitter la Corse.
“Tuer le veau est une priorité primordiale”
Lors du procès, en février dernier, des SMS échangés entre le couple adultérin révélaient l’intention de la femme de tuer son mari. “Tuer le veau est une priorité primordiale pour notre avenir”, a-t-elle notamment écrit.
À la barre, indiquait alors l’AFP, la femme a reconnu avoir également envisagé un accident de chasse pour le tuer ou la possibilité de le jeter par-dessus la terrasse. L’amant a toujours nié avoir eu de telles intentions.