L'affaire n'est pas banale. Une femme et son amant sont accusés d'avoir voulu extorquer de l'argent au mari de la première. Et d'avoir planifié son meurtre. En se faisant passer pour le FLNC. Ils ont été mis en examen pour association de malfaiteurs et incarcérés.
Se débarrasser d'un mari gênant en brandissant la menace du FLNC.
C'est l'idée qu'a eue, il y a quelques mois, un couple illégitime de Penta di Casinca...
"Profiter de la résurgence du FLNC"
Tout commence en septembre dernier.Des lettres de menaces sont retrouvées dans la boite aux lettres de deux maisons mitoyennes, à Folleli.
Sur la facade des maisons, les lettres FLNC, tracées à la bombe de peinture.
Dans le courrier, le mouvement clandestin reprocherait aux habitants de ces deux villas de louer ponctuellement leur bien, et donc "de prendre de l'argent aux Corses".
L'une des deux résidences reçoit, quelques jours plus tard, un autre courrier, dont les auteurs exigent 10.000 euros.
Les faits sont signalés aux autorités, et une information judiciaire est ouverte.
La section de recherche de la gendarmerie, qui mène l'enquête, apprend grâce à la surveillance exercée sur le couple que l'épouse a un amant. Un amant qui connaissait bien le mari, puisqu'ils allaient à la chasse ensemble.
Les enquêteurs ne tardent pas à supposer que les courriers sont un moyen de pression pour inciter ce dernier à quitter la Corse, envoyé par le couple illégitime.
Mais il semblerait que ce n'était pas leur seul projet...
L'homme et la femme ont en effet a été mis en examen pour association de malfaiteurs en vue de commettre un crime et dénonciations mensongères.
L'amant aurait cherché à "contenter sa maîtresse, insistante sur le sujet".
La raison :Selon des sources proches de l'enquête, rencontrées par l'AFP, l'épouse avait également "le projet d'attenter à la vie de son mari".
L'amant, lui, a nié avoir de tels desseins.
Il aurait affirmé aux enquêteurs, toujours selon l'AFP, qu'il cherchait juste à "contenter sa maîtresse, insistante sur le sujet".
C'est ce même amant qui aurait eu l'idée d'utiliser le nom du mouvement clandestin, pour "accentuer la menace en profitant du contexte de régurgence du FLNC".
Nous n'avons pas réussi, pour l'heure, à joindre le procureur de la république de Bastia, Caroline Tharot, pour confirmer ces informations.