Ce dimanche 4 août a eu lieu la course de l’Oriente à Ghisoni, un trail de 24 kilomètres et 2 000 mètres de dénivelé positif, qui a rassemblé près de 200 coureurs, encouragés et soutenus par 80 bénévoles.
Derniers étirements avant de s’aventurer dans l’une des courses les plus difficiles de Corse. Près de 200 traileurs s'apprête à participer ce 4 août à la course de l’Oriente, qui se tient comme chaque premier dimanche du mois d'août depuis 2003 à Ghisoni (Haute-Corse) et fait partie du challenge Skyrunner National Series.
Le stress et l'excitation sont palpables. "J'ai les jambes en feu, ma seule envie et de partir et d'être là-haut au milieu des mouflons", plaisante un coureur sur le départ, qui a déjà participé à 15 éditions auparavant. "J'ai hâte de voir les paysages en haut de la Punta dell'Oriente", s'impatiente une autre, au micro de notre journaliste Juliette Vincent.
Au programme, 24 kilomètres, 2 000 mètres de dénivelé positif, un tracé qui emprunte une partie du GR20, mais aussi des anciens sentiers de transhumances et d’estives qui entraînent les coureurs sur les traces des bergers et de la Corse montagnarde. Le parcours comporte certaine parties techniques, exigeant une attention constante. Arrivés au point culminant, à 2 150 mètres d’altitude, les coureurs ont le droit à une vue imprenable sur le Monte Renoso, un paysage époustouflant qui ferait presque oublier la fatigue à certains.
"On est quand même content que ça redescende, même si ça s'est super bien passé, témoigne une trailleuse en nage. Les conditions météorologiques étaient parfaites et le cadre magnifique, hormis un peu de brouillard."
Et pour aller au bout de leur course, les traileurs peuvent compter sur près de 80 bénévoles, répartis à plusieurs endroits stratégiques, qui les encouragent tout au long, les orientent et veillent à leur sécurité. Parmi eux, Lou De Vlegelaer, dont la mission est de recenser les coureurs un à un sur une des crêtes.
"On explique grâce aux talkies-walkies qui passe en premier, qui abandonne, etc...", explique la jeune fille, tandis que ses collègues sont occupés à distribuer de l'eau aux coureurs. "Ce qui me plaît le plus dans ce job, c'est la montagne, puisque je suis née dedans."
Année après année, la course de l’Oriente a su gagner en popularité et se faire un nom à l’international, devenant un incontournable pour tous les passionnés de trail. "Ce qui fait le succès de cette course, c'est déjà son cadre, puisque c'est une vraie course de montagne, explique Jean Philippe Micaelli, vice-président de l'association Oriente. Aussi, on est accueillant, on aime rigoler et faire les imbéciles, tout en sachant rester sérieux sur cette épreuve."
Un défi pour les uns, un dépassement de soi pour d’autres, mais à la ligne d’arrivée, la joie du public et des habitants de Ghisoni rappelle que cette course est avant tout une aventure humaine.