Deux victoires, avec la manière, pour les équipes insulaires, face à Saint Etienne et Bordeaux. De quoi se rassurer, alors que le compte à rebours pour le maintien est bien lancé.
Il n'y a pas meilleure manière d'écarter les idées noires.
Le Sporting vient d'entamer la première de ses deux rencontres d'affilée à l'extérieur lorsque Christophe Vincent se présente devant le gardien bordelais, Johnsson. Le capitaine du Sporting ne tremble pas, et ouvre le score (0-1).
Les Bastiais vont s'attacher à confirmer, tout au long d'une première mi-temps parfaitement maîtrisée, que la prestation balbutiante et sans idées de la semaine dernière, face à Dunkerque (1-1) est de l'histoire ancienne.
Sérieux, appliqués, solides défensivement, les Bleus jouent également tous les coups à fond, et dès la 25e, Christophe Vincent, encore lui, double la mise (0-2). Sept minutes plus tard, Alfarela profite d'une course de Keita, parti du camp bastiais, prend le dessus sur les défenseurs girondins, et aggrave encore la marque (0-3).
Les supporters bastiais, qui ne dissimulaient depuis quelque temps leur inquiétude quant à la capacité du SCB à se maintenir, n'auraient osé rêver tel scénario. La voie vers la victoire semble toute tracée.
Solidarité
Mais Davitashvili, juste avant la mi-temps, vient rappeler qu'un match dure 90 minutes, et que rien n'est encore joué (1-3).
D'autant que, à peine revenu sur la pelouse, après la pause, Livolant marque un deuxième but pour Bordeaux, qui retrouve des couleurs (2-3).
Avec ces deux buts, encaissés au pire moment, le Sporting de la semaine dernière aurait pu fléchir, et voir s'envoler l'occasion parfaite d'encaisser trois précieux points. Pas celui d'hier soir.
Les supporters regardent le chronomètre avec angoisse, mais les Bastiais se serrent les coudes, font le dos rond, et Johny Placide prouve une nouvelle fois qu'il est l'un des meilleurs gardiens de L2, et le SCB revient de Gironde avec 40 points (2-3).
"Après le match contre Dunkerque y a beaucoup de gens qui nous donnaient perdant, mais encore une fois les joueurs ont fait preuve de beaucoup de caractère, dans la douleur sur la fin, mais c'est une énorme satisfaction", déclarait Michel Moretti, le coach bastiais, au coup de sifflet final.
Il est 14e du championnat, à 5 points de la zone de relégation.
Solidité
Au coup d'envoi, l'horizon ne semblait pas beaucoup plus dégagé pour l'ACA que pour le SCB. Les Ajacciens n'avaient plus connu la victoire depuis sept rencontres, une série inquiétante lorsque l'on se bat pour le maintien.
Et, pour ne rien arranger, hier soir, l'ACA ne recevait pas n'importe qui.
C'est Saint-Etienne, deuxième du championnat, et quatre victoires consécutives au compteur, qui se présentait sur la pelouse du stade Michel Moretti.
Mais les hommes d'Olivier Pantaloni ont rassuré leurs supporters.
Mis sur la bonne voie le penalty transformé par Ibayi à la 17e (1-0), les Acéistes sont bien décidés à ne pas laisser Saint-Etienne s'installer dans le match. S'appuyant sur un bloc défensif solide, agressifs sur le porteur de ballon, ils parviennent de surcroît à inscrire un deuxième but, grâce à Vidal, dans les arrêts de jeu de la première période (2-0).
Saint-Étienne ne parviendra pas à trouver la faille, malgré quelques tentatives, de Cafaro ou Chambost, en deuxième période. L'expulsion, discutable, du Stéphanois Monconduit à la 84e n'a pas changé grand-chose. Il était déjà trop tard pour espérer faire basculer une rencontre que l'ACA a maîtrisée de bout en bout.
L'ACA est 11e, avec 42 points.