Hier, pour la première fois de la saison, face à Guingamp, le SCB a concédé une défaite sur sa pelouse. Mais la rencontre a surtout souligné une nouvelle fois les carences récurrentes du Sporting 2021-2022.
Ce samedi soir, dans les travées d'Armand Cesari, au coup de sifflet final, ce n'était pas la déception qui primait. C'était un mélange d'agacement, et de lassitude.
D'agacement, parce que le Sporting n'a toujours pas été capable d'assurer son maintien en L2, à cinq journées de la fin de saison. De lassitude, parce que le déroulement de ce match à oublier n'a pas surpris grand monde.
Refrain connu
Au cours de cette 33e journée, les hommes de Régis Brouard ont manqué d'idées, d'agressivité, et de rythme. Comme souvent ces derniers temps.
Les hommes de Régis Brouard n'ont pas réussi à se montrer dangereux devant le but adverse. Une fois de plus.
Les hommes de Régis Brouard ont réussi, tant bien que mal, à ouvrir la marque à la 57e, à la faveur d'un flottement défensif (1-0), à défaut d'accumuler les occasions. Refrain connu.
Les hommes de Régis Brouard, après le doublé du guingampais Pierrot (1-2), ont vu s'envoler leurs espoirs de prendre trois points.
Le scénario, à Furiani, est désormais rodé.
Marquer des buts n'est pas le seul problème du SCB. Quand ils marquent, les bleus ont également le plus grand mal à conserver leur avance au tableau d'affichage jusqu'au coup de sifflet final.
A 14 reprises, depuis le début de la saison, le Sporting a ouvert le score de la rencontre. Et la moitié du temps, il a dû faire une croix sur la victoire. Ces matchs se sont terminés 5 fois sur un score nul, et 2 fois par une défaite.
Une statistique qui pourrait sembler équilibrée, pour une équipe nouvellement arrivée en Ligue 2, et qui se bat pour ne pas redescendre au niveau inférieur. Ce qui est plus alarmant, c'est que 6 de ces 7 rencontres se sont déroulées à Furiani.
Relâchement
L'autre motif d'inquiétude, c'est le manque de rigueur et de constance des Bastiais au fil des minutes, depuis le début de la saison. C'est en fin de rencontre, souvent, que le SCB lève le pied. A l'occasion des réceptions de Caen et Auxerre, l'égalisation adverse s'est même faite dans les arrêts de jeu.
La réception de Sochaux, le 11 décembre dernier, laisse un souvenir plus amer encore. A la mi-temps, les Bleus étaient rentrés au vestiaire avec une avance confortable de 2 buts.
Les sochaliens Aldo Kalulu à la 79e et Rassoul NDiaye à la 87e ont remis les compteurs à zéro (2-2).
Le nombre de points perdus lors de ces rencontres explique en partie la position peu flatteuse du Sporting Club de Bastia au classement.
En salle de presse, hier soir, Régis Brouard a reconnu que la rencontre perdue contre l'En Avant Guingamp était "une occasion ratée, un match raté, engagement raté, coaching raté, aussi, sûrement. (...) Après notre but, on a un peu trop cru à notre bonne étoile".
Le SCB est aujourd'hui 14e du championnat. Il lui reste cinq rencontres pour assurer sa place en Ligue 2. Dès mardi prochain, il se déplace à Niort. Le moment ou jamais de retoucher le scénario de la saison.