Des familles des quartiers sud de Bastia découvrent depuis quelques jours la région de l’Alta Rocca. Ces jeunes n'ont pas toujours l'occasion de découvrir le patrimoine de la Corse. Au programme : le musée de Levie et le site de Cucuruzzu pour approfondir leurs connaissances historiques.
Plongée dans le temps pour des familles des quartiers sud de Bastia. Elles découvrent la région de l’Alta Rocca et ce jour-là elles visitent le musée de Levie. Les enfants ont entre 6 et 13 ans et pour eux, les musées restent souvent exceptionnels.
Depuis 6 ans, l'association Opra participe à l'action, « C'est mon patrimoine ». L'objectif est simple : permettre aux enfants des quartiers défavorisés de pouvoir s'imprégner de la culture de leur région.
Une découverte du patrimoine qui n'est souvent pas leur priorité. « Ils n’ont pas l’opportunité de sortir des quartiers sud de Bastia, soit parce qu’ils n’ont pas le temps, soit parce qu’ils ne voient pas forcément l’intérêt. À nous de leur montrer l’intérêt de découvrir les richesses que la Corse a », soutient Sabine Vignali, médiatrice sociale à l'association Opra.
Impliquer les parents est aussi indispensable. Sur les 20 participants, huit sont des adultes. Et ils sont tous d'accords pour souligner l'intérêt d'un tel séjour. « Ca leur permet de voir ce qu’on leur a expliqué en classe, mais qu’ils n’ont pas eu le loisir d’observer par eux-mêmes », explique Françoise, mère accompagnatrice.
Application smartphone
Pour rendre la visite plus ludique, le musée propose aux enfants de jouer à Guidi Go. L'application de smartphone pose une vingtaine de questions sur la visite.
Mais pas de pièges, toutes les réponses se trouvent dans la salle. « C’est comme une petite chasse au trésor. Ça vient conforter ce qu’ils ont déjà appris le temps de la visite et en général, ils répondent toujours aux questions », indique Marie-Hélène Beretti, médiatrice culturelle au musée de l'Alta Rocca.
Après avoir reçu un petit diplôme, direction le terrain. Les enfants sont attendus à Cucuruzzu pour passer de la théorie à la pratique. « J’essaie d’avoir le maximum d’outils, d’images, de dessins, pour qu’ils imaginent que les hommes de cette époque étaient comme nous. Qu’ils n’étaient pas une sorte de singes velus qui poussaient des grognements, mais des hommes comme nous. Ils ne parlaient pas tout à fait la même langue, mais qui étaient des hommes modernes », souligne Chantale de Peretti, service patrimoine du site de Cucuruzzu.
Pour terminer cette journée, les enfants ont pu profiter d’une balade dans la forêt et marcher dans les pas de ces lointains ancêtres.