Ce dimanche, le club de Krav-maga, Scola de Bastia, a fait venir de Marignane un instructeur de niveau international. Une vingtaine de stagiaires ont pu profiter de son expertise au Cosec du Fango. Les femmes s'intéressent de plus en plus à ces techniques d'auto-défense.
Ce dimanche, le club Krav-maga Scola de Bastia a fait venir de Marignane un instructeur de niveau international. Une vingtaine de stagiaires ont pu profiter de son expertise au Cosec du Fango.
Survivre face à un agresseur, c'est toute l'essence du Krav-maga. Cette technique d’auto-défense a été développée par l’armée israélienne, sur la base des réflexes naturels et du bon sens.
"Le plus important, c’est de se sortir de la ligne de feu", explique Pierre Marques, instructeur pour la fédération "Kravolution", aux stagiaires. "À ce moment-là, j’ai déjà fait 50% de ma défense."
Les stagiaires sont venus pour découvrir ou perfectionner des techniques de contre-attaque. Des hommes majoritairement, mais aussi des femmes. Certaines espèrent trouver des réponses à des situations qu’elles ont déjà connues.
"On se rend compte qu’avec certaines techniques, même avec quelqu’un de costaud, on arrive à le maîtriser, quand il a un objet de type couteau ou même une arme", note une autre. Les femmes participent de plus en plus à ces stages. Les attentats récents ont réveillé leur besoin de sécurité, selon Pierre Marques.Le premier sentiment qui nous envahis, c’est la peur, raconte une participante. Donc là, on ne pense plus à rien. Pour moi, c’est ce qui s’est passé, j’ai quand même été braqué avec un pistolet sur la tempe. Je suis tombée, je me suis évanouie.
Le Krav-maga a été enseigné aux policiers municipaux de Bastia, et depuis deux ans, à la légion étrangère de Calvi.On a eu un gros flux de femmes qui sont venues dans nos cours en se disant "mince, demain ça peut être moi, ça peut être ma fille, ou une voisine à moi". Donc suite aux attentats, de Nice ou du Bataclan, malheureusement, ça a réveillé les gens qui se sont demandés "est-ce que je sais faire quelque chose".
► Solange Graziani, Pierrick Nannini et Christophe Gineste