Déféré devant un juge d'instruction de Bastia ce mardi matin dans le cadre de l'affaire du cadavre démembré et décapité retrouvé la semaine dernière, le suspect a été mis en examen pour "meurtre précédé accompagné ou suivi d'actes de torture et barbarie" et placé en détention provisoire à Borgo.
Il a continué à nier les faits pendant l'heure et demie qu'a duré son audition par le juge Thomas Meindl en charge de l'instruction dans la matinée de ce 26 avril, mais les éléments rassemblés par les enquêteurs ont toutefois conduit à sa mise en examen pour "meurtre précédé accompagné ou suivi d'actes de torture et barbarie" sur la personne de José Vicente Garcia.
Les enquêteurs ont procédé à 30 relevés biologiques sur les onze scènes d'infractions. Des traces de sang ont été retrouvées au domicile, dans le coffre du véhicule et dans le réfrigérateur de Gérard Giorgetti. L'arme du crime serait un couteau.
Dans une conférence de presse donnée ce mardi après-midi au Palais de Justice de Bastia, la substitut du procureur Vanina Lepaul-Ercole a détaillé le parcours judiciaire déjà lourd de Gérard Gorgietti : son casier judiciaire fait état de 9 condamnations, dont 11 ans pour tentative de meurtre dans les Bouches-du-Rhône et 12 ans pour coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner en Haute Garonne.
Sa dernière condamnation à 15 mois ferme pour violence remonte à 2012. Il était sorti le 20 octobre 2012 et habitait depuis 3 ans maison du lotissement "Les Sables de Biguglia" qu'il partageait avec la victime.
Placé en détention provisoire à Borgu, il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Concernant la victime, José Vicente Grarcia, homme célibataire de 49 ans, n'était pas connu des services de police. Arrivé en Corse en 2011, il vivait du RSA et est défini par la substitut du procureur comme étant "en siuation de semi-marginalité".
Le suspect, qui partageait avec la victime une maison du lotissement "Les Sables de Biguglia" sur le cordon lagunaire, avait été interpellé ainsi que trois autres personnes dimanche en fin de matinée, à son domicile.
Aucune charge n'a été retenue contre les autres gardés à vue.
reportage de Maia Graziani et Christian Giugliano
Intervenant : Colonel Jean-Philippe Reiland, Commandant section de recherches de la Gendarmerie