Tard dans la soirée hier, jeudi, le rapport présenté en session ordinaire par Gilles Simeoni concernant l’autonomie de la Corse dans la Constitution a été adopté. L’opposition de droite, en désaccord, a voté contre.
Il était minuit passé hier, jeudi, quand les élus de l’Assemblée de Corse se sont prononcés sur le rapport relatif à l’autonomie de l’île dans la Constitution, présenté par Gilles Simeoni. Sans surprise, le texte a été adopté à 48 voix contre 15.
Les suffrages favorables regroupent ainsi les élus de la majorité territoriale, les votes du groupe « Andà per dumane », mené par Jean-Charles Orsucci, et celui de Pierre Ghionga affilié au groupe « La Corse dans la République » de Valérie Bozzi.
Le rapport relatif à l’inscription dans la constitution d’un article spécifique consacré à la Corse vient d'être adopté. Vous pourrez consulter le texte mis aux voix >> https://t.co/TRrjUFg0PT #ACinVivu pic.twitter.com/0gPRf9W86O
— Assemblea di Corsica (@AssembleeCorse) 8 mars 2018
Deux options
Néanmoins, le consensus voulu par la majorité territoriale n’a pas eu lieu. Le texte a certes été adopté, mais avec deux options distinctes. La première, défendue par les nationalistes et Pierre Ghionga, stipule l’ajout d’un article à la Constitution sans numérotation particulière.
Elle permettrait ainsi à l’Assemblée de Corse de créer des lois dans de nombreux domaines : patrimoine foncier ; statut fiscal ; préservation des particularités linguistiques et culturelles de l’île ; développement économique et social ; emploi ; santé et éducation.
La seconde option, votée, elle, par le groupe de Jean-Charles Orsucci, vise à ajouter dans la Constitution un article 72-5. Elle reprend tous les domaines de compétences avancés dans la première option, sauf ceux de l’emploi, de la santé et de l’éducation.
Un texte qui comporte également la possibilité d’adapter la loi aux autres secteurs qui n’ont pas été cités dans les deux options.