Les militants du Parti de la Nation Corse se sont rassemblés hier, samedi, à Corte. Ils ont souhaité sensibiliser l'électorat à la démarche unitaire des nationalistes pour les élections de décembre et en ont profité pour envoyé un message à leur leader avec qui les sujets de désaccord sont nombreux.
Dans une semaine, avec la création de Femu a Corsica, le Parti de la Nation Corse (PNC) n’existera plus. Cela n’a pas échappé aux militants, réunis samedi 7 octobre autour de François Alfonsi ou Fabienne Giovannini. Tous comptent bien subsister au sein de ce parti d’union qui réunira le PNC, A Chjama et Inseme.
Pour eux, ce sera peut-être l’occasion de faire enfin entendre leur voix. Et peut-être même plus qu’ils n’ont pu le faire au PNC. Depuis de longs mois, les distorsions avec Jean-Christophe Angelini ne manquent pas. Hier, ils ont d’ailleurs voulu faire passer un message à celui qui, jusqu’au 14 octobre, reste leur leader.
«Nous laissons notre ancien costume au vestiaire»
À Femu a Corsica, ce sera peut-être chacun pour soi. « De toute façon ça n’a jamais été que la voix de Jean-Christophe Angelini. Le PNC, j’en ai été le porte-parole, Fabienne Giovannini aussi. Demain, le but de la création de Femu a Corsica, c’est qu’il n’y aura plus de PNC.
On sera avec un seul parti, des militants à égalité de décision. Et je crois que la logique veut qu’effectivement nous laissions nos anciens costumes au vestiaire, notre uniforme PNC. Nous rentrons dans de nouveaux habits qui sont ceux de Femu a Corsica », explique François Alfonsi, membre du PNC.
Et ce n’est pas une très bonne nouvelle pour Jean-Christophe Angelini. Lorsqu’il devra s’imposer au sein de Femu a Corsica, un parti où les ambitions ne manqueront pas, il risque de ne pas pouvoir compter sur toutes ses troupes.