Après la clémentine, le kiwi corse obtiendra-t-il une IGP, une Indication Géographique Protégée? Le dossier déposé par les kiwiculteurs insulaire, soutenu par les autorités françaises doit être examiné par Bruxelles. Les producteurs insulaires espèrent beaucoup de cette reconnaissance.
A la tête de son exploitation de kiwis depuis 6 mois Delphine Breheret se prépare à sa première récolte. Mais cette jeune agricultrice pourrait assister à une autre première : l'obtention d'une IGP indication géographique protégée pour le kiwi corse.
Des fruits plus sucrés
« Ca permettrait une valorisation et une mise en avant du travail fourni tout au long de l’année. Ca permettrait aussi une reconnaissance de la qualité des kiwis de Corse qui sont différents de ceux du Continent. Ils sont plus sucrés, ils se conservent mieux. Et peut-être une meilleure valorisation financière aussi », estime-t-elle.Le dossier est à l'étude. Le ministère de l'agriculture y est favorable, reste à convaincre Bruxelles. Laetitia Agostini pour la chambre d'agriculture a mené l'étude technique dans le respect du cahier des charges : « Il va falloir que la zone de culture soit définie : c’est la Plaine orientale, précise-t-elle. Ensuite il y a tout ce qui est le mode de culture, en partant des densités de plantation de la seule variété qui est autorisée. »
C'est l'Aprodec, l'association de promotion de la clémentine corse déjà estampillée IGP qui est à l'origine de la démarche pour le kiwi.
« Quand on voit le développement de la clémentine, du pomelo et aujourd’hui de la noisette, on s’aperçoit que pour l’économie de la Corse, il n’y a rien de mieux. Et pour le développement de l’agriculture aussi, parce qu’aujourd’hui il y a des jeunes qui veulent s’installer et tout le monde regarde vers la clémentine mais il y a d’autres produits, notamment la noisette. Et le kiwi aujourd’hui Demain certainement l’orange parce qu’on nous demande de travailler sur d’autres projets », s’enthousiasme Jean-Paul Mancel, président de l' APRODEC.
Petit marché en termes de volume, 3 000 tonnes produits chaque année en Corse, le kiwi mise sur ses qualités nutritionnelles et espère une IGP. Réponse de l'Europe dans 6 mois.