Les évolutions technologiques au service de l'agriculture avec un drone « intelligent ». L'engin présenté ce lundi 17 juin en Plaine Orientale permet de mieux connaître les différentes parcelles et d'adapter le travail sur l'exploitation.
Des drones munis d’une caméra et de capteurs chimiques, le tout relié à des logiciels. Ils serviront à dresser le diagnostic d’une exploitation et ensuite réduire les traitements phytosanitaires.
Bienvenue dans l’agriculture 4.0 présenté en Plaine orientale ce lundi 17 juin. Dans la démonstration, un verger est survolé. Un travail pointu, des outils coûteux, jusqu’à 30 000 euros à l’achat.
Alors deux sociétés de drones ont eu l’idée de s’associer à un ingénieur spécialisé de la chambre d’agriculture de la Drôme. Ils veulent offrir des prestations de services aux agriculteurs corses. « On va aller sur le terrain, on va faire la captation d’images, elles vont être transférées aux conseillers qui vont les exploiter. De tout ça va sortir un bilan », précise Gérard Valery, société Aéro Drôme Service.
« La répercussion sur le consommateur est évidente »
Les développeurs de l’application drone doivent à présent convaincre le monde agricole insulaire. Les questions des exploitants portent notamment sur l’efficacité de l’outil et le coût du service : 75 euros à l’hectare. « Vu la façon dont c’est présenté et les objectifs que nous avons, nous agriculteurs corses, qui sont de diminuer nos intrants, de tendre vers l’agriculture bio. Comme nous sommes un territoire qui supportera bien la chose, c’est un coût qui sera largement supportable pour les agriculteurs », estime François Franceschi, viticulteur.
Un projet que Joseph Colombani, président de la Chambre d'agriculture de Haute-Corse, défend également : « Lorsque l’on va intervenir sur une plante, un arbre, spécifiquement avec le bon dosage du produit qui va bien, on est dans la recherche de faire baisser le coût, donc la répercussion pour le consommateur est évidente. »
Les agriculteurs ne sont pas fermés à l’évolution. Mais les chambres d’agriculture estiment avoir besoin d’au moins deux ans de travail pour promouvoir l’outil auprès des agriculteurs.