Les syndicats de la fonction publique s'attendent à une "forte" mobilisation des agents publics mardi, journée de grève et de manifestations à laquelle ils appellent pour protester contre les "mesures négatives" du gouvernement à leur encontre.
"Il nous a semblé important d’organiser des manifestations pour rappeler au gouvernement ses promesses qu’il s’est dépêché de ne pas tenir, pour rappeler que les fonctionnaires payent depuis le début des années 2000 par une perte de pouvoir d’achat constante, un poids de cohésion sociale dont nous n’arrivons pas à comprendre les justifications", a indiqué Jackie Tartuffo, représentante de l’intersyndicale STC, CGT, CFDT, FO, UNSA, FSU.
Pour la première fois depuis dix ans, les neuf syndicats de la fonction publique appellent ensemble à une journée de grève, de manifestations et de rassemblements dans ses trois versants (Etat, hospitalière, territoriale).
Fait inédit depuis 2009, une dizaine de syndicats de praticiens hospitaliers (médecins, pharmaciens, dentistes) se sont joints à l'appel du secteur paramédical (infirmiers, aides-soignants).
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Fermetures de crèches
La grève des agents publics se traduira par des fermetures de crèches, d'écoles, de collèges, de lycées et d'administrations ou par un service minimum. Des perturbations pourraient aussi toucher les transports.
Les syndicats de la fonction publique dénoncent une série "d'attaques sans précédent" à son encontre dont la suppression de 120.000 postes annoncée d'ici la fin du quinquennat ou le gel du point d'indice (qui sert au calcul de la rémunération des fonctionnaires, NDLR), alors qu'Emmanuel Macron leur avait promis de l'augmenter.
Ils jugent également insuffisantes les premières propositions gouvernementales pour compenser la hausse de la CSG puisqu'ils ne bénéficieront pas de la baisse des cotisations salariales du fait de leur statut.