Huit artisans insulaires bénéficient de cette formation organisée au CFA de Haute-Corse. Une semaine pour apprendre la technique précise et minutieuse du tournage du bois.
L'une des particularités du tourneur est qu'il peut travailler des essences et morceaux dont les autres artisans du bois, menuisiers ou charpentiers, ne sauraient que faire. " On peut tourner du lilas, on peut tourner du buis, alors qu'un menuisier il ne va rien faire avec un morceau de lilas ou un morceau de buis… " explique Philippe Bourgeat.
Tourneur, il transmet son savoir, ses gestes précis et minutieux, à des artisans venus élargir la palette de leurs compétences. "Ca va me permettre d'élargir ma gamme pour la restauration, pour faire des saladiers, des bols, des objets en bois qui peuvent être décoratifs ou même utiles dans la maison. Je travaille beaucoup la pyrogravure donc je vais pouvoir l'utiliser sur tous ces supports" explique Alicia, créatrice de bijoux et objets décoratifs dans le Fiumorbu.
Pour Pantaléon Alessandri, président de l'association "mobulu corsu tradiziunale" qui organise et finance cette semaine de formation avec la chambre des métiers et de l'artisanat, l'idée est, grâce à ces nouveaux tourneurs, de développer le secteur de la chaiserie, avec des bois locaux : "Il y a des besoins qui n'existaient pas avant, par exemple pour les jardins, les piscines, il y a une demande. "
De nouvelles sessions de formation au tournage sont déjà envisagées.
reportage de Maïa Graziani et Marion Fiama