Icham Saffour, dit Michel, promoteur immobilier, a été retrouvé mort vers 8h ce lundi 16 septembre à Furiani, au niveau de la résidence les jardins d'Arsilone, en Haute-Corse. Un véhicule a été retrouvé incendié. La juridiction inter-régionale spécialisée de Marseille s'est saisie de l'enquête.
Icham Saffour, dit Michel, promoteur immobilier de 47 ans, a été retrouvé mort peu avant 8h, ce lundi 16 septembre, à Furiani, au niveau de la résidence les jardins d'Arsilone, en Haute-Corse. L'homme, père de trois enfants, était aussi éducateur sportif au club de football de la Pieve di lota.
Le mode opératoire de l’assassinat n’est pas connu, mais la victime a été tué vraisemblablement par une arme de chasse de très gros calibre sur le parking de la résidence dont il achevait la construction à quelques mètres de l’école U Principellu.
Un véhicule, un Kangoo, a été retrouvé incendié à proximité des lieux du crime près de la route territoriale, toujours sur la commune de Furiani. Il pourrait être celui utilisé par les auteurs du crime.
Un lien avec le double assassinat de Poretta ?
Michel ‘Icham’ Saffour était connu pour sa proximité avec le grand banditisme et notamment le clan Guazzelli. Une famille dont les intérêts et les proches ont été ciblés ces derniers mois. S’agit-il d’une réplique au double assassinat de Poretta, où deux membres d’un clan rival, des proches de Jean-Luc Germani, toujours incarcéré, ont perdu la vie?
Les deux fils de Francis Guazzelli ont été mis en examen dans cette affaire qui est l’une des pistes privilégiées par les enquêteurs. La juridiction inter-régionale spécialisée (Jirs) de Marseille s'est saisie de l'enquête dans l'après-midi.
Cache d’armes
En 2014, Michel 'Icham' Saffour avait été mis en examen pour « association de malfaiteurs en vue de commettre un crime en bande organisée » après la découverte d’une cache d’armes dans un box, à Bastia, dont il était le propriétaire.
Il avait toujours nié toute implication dans cette affaire, dans laquelle Christophe Andreani et Jean-Angelo Guazzelli, membre présumé de la "Brise de mer", étaient également mis en cause.
Lors du procès qui s’est tenu en 2018, Michel ‘Icham’ Saffour, qui comparaissait libre, avait été relaxé. Les deux autres prévenus avaient été respectivement condamnés, en appel, à huit et dix ans de prison.