Une marche silencieuse était organisée ce dimanche dans le centre de Bastia en hommage à Jennifer Grante, la jeune femme de 31 ans retrouvée retrouvée morte le 10 février dernier.
Ils sont venus pour rendre un dernier hommage à Jennifer. Des connaissances, des anonymes, mais surtout la famille et beaucoup d'amis, présents ce dimanche à Bastia, pour honorer la mémoire de la jeune femme, disparue le 27 janvier dernier.Entre 150 et 200 personnes se sont réunies place Saint-Nicolas vers 14h30. Beaucoup avaient revêtu pour l'occasion un t-shirt blanc avec le visage de la jeune femme. Une banderole blanche avait été préparée pour l'occasion sur laquelle on pouvait lire "Mai Più qué Jenny Riposa in Pace" (Plus jamais ça, que Jenny repose en paix). Si les proches ont voulu rendre hommage à Jennifer, c'est aussi à toutes les victimes de violence conjugale que s'adressait cette marche.
Le cortège a ensuite traversé la place avant de gagner le boulevard Paoli, temporairement fermé par les forces de l'ordre.
Marche silencieuse en hommage à Jennifer Grante boulevard Paoli pic.twitter.com/xCZsgNbXEk
— France 3 Corse (@FTViaStella) 19 février 2017
Une marche pour demander justice
Arrivés devant le palais de justice, les proches ont accroché deux banderoles sur les grilles de l'enceinte, avant de lire en public une lettre adressée à la victime, le désarroi dans la voix. Les membres du cortège se sont ensuite reccueillis devant les grilles, certains ont ajouté des bougies à cet autel improvisé.Dans l'enquête de cette disparition, qui a suscité beaucoup d'émotion dans la région, le compagnon de la jeune femme, Loïc Janin, a été mis en examen le samedi 11 février pour meurtre.
Le jeune homme de 31 ans, avec qui elle était en instance de séparation, a reconnu avoir étranglé Jennifer Grante suite à une violente dispute au domicile. Loïc Janin a ensuite transporté le corps dans sa voiture et l'a dissimulé dans la végétation en contrebas de la route qui mène au village de Lucciana.
L’homme a reconnu les faits et « regrette douloureusement son geste » selon son avocate Me Linda Piperi. Il affirme aux enquêteurs avoir « un trou noir » et ne se souvient pas précisément de cette soirée du 27 janvier. La jeune femme avait prévu de déménager début février.
Le couple, non marié, était en instance de séparation mais vivait sous le même toit, avec leurs deux enfants de 3 et 7 ans.