Corse: la dynamique territoriale des nationalistes aux législatives

Les nationalistes ont réalisé une percée en Corse au premier tour des élections législatives en qualifiant leurs candidats pour le second tour dans trois des quatre circonscriptions de l'île.

"Nationalistes en marche", titre lundi matin la presse régionale. Au-delà du clin d'oeil, le vote de dimanche s'inscrit dans la droite ligne de celui des élections territoriales de décembre 2015 qui avaient vu les nationalistes remporter une victoire historique.

Il marque également une nette amélioration par rapport aux législatives de 2012, quand les nationalistes s'étaient qualifiés pour le second tour dans deux circonscriptions, sans toutefois qu'aucun d'entre eux ne finisse en tête au soir du premier tour.

Jean-Félix Acquaviva (Per a Corsica), Michel Castellani (Per a Corsica), Jean-Guy Talamoni, président de l'Assemblée de Corse, Paul-André Colombani (Pè a Corsica), Gilles Simeoni, président du Conseil Exécutif de Corse ©France 3 Corse ViaStella

Deux nationalistes en tête

Et dimanche, la dynamique nationaliste, qui présentait un front uni pour cette élection sous la bannière Pé à Corsica, s'est confirmée et cette fois pour les premières places.

Dans la première circonscription de Haute-Corse, le professeur d'économie Michel Castellani, qui décroche la première place avec 30,42% des voix. A Bastia notamment, où il est adjoint au maire, le candidat nationaliste se place largement en tête avec près de 30% des voix, devant le candidat REM François Orlandi.

Le sortant Sauveur Gandolfi-Scheit (LR), maire de Biguglia, candidat pour un troisième mandat, est en ballottage défavorable avec 21,73%. En 2012 déjà, il avait bataillé au second tour du scrutin pour finalement l'emporter face à un nationaliste, l'actuel président du Conseil exécutif corse Gilles Simeoni.

Dans la 2e circonscription de Haute-Corse, où se trouve notamment Calvi, le candidat indépendantiste Jean-Félix Acquaviva (36,44%), président de l'Office des Transports de la Corse, arrive lui aussi en tête du scrutin. Le candidat REM Francis Giudici arrive loin derrière avec 23,41%, tandis que les Républicains (Stéphanie Grimaldi) échouent à se qualifier pour le second tour.


La droite chahutée en Corse du Sud

Dans la première circonscription de Corse-du-Sud, où le député-maire d'Ajaccio Laurent Marcangeli (LR) ne se représente pas, les Républicains sont les grands vainqueurs du premier tour. Jean-Jacques Ferrara (LR) est en tête dans la 1ère circonscription (33,50%).

Ce chirurgien d'Ajaccio affrontera la candidate de la République en Marche Maria Guidicelli (21,46%), qualifiée sur le fil devant là encore, un candidat nationaliste, Jean-Paul Carrolaggi. Ce médecin ajaccien s'efface pour 13 voix, réunissant 21,41% des suffrages. 

Dans la deuxième circonscription, Camille de Rocca Serra, LR, sortant, est en ballottage favorable avec près de 36% des voix. Il affrontera le troisième candidat nationaliste qualifié pour le second tour en Corse, le médecin Paul-André Colombani, qui a enregistré 29,09% des voix.

 

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