Covid-19 : pass sanitaire, communication, vaccination... Les mesures annoncées en Haute-Corse pour la saison estivale

En Haute-Corse, on recense au 15 juin 55% des adultes primo-vaccinés, et presque 41% ayant reçus les deux doses. A l'approche de l'été, le préfet de Haute-Corse et la directrice de l'ARS appellent la population à prendre rendez-vous pour recevoir leur injection.

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À une semaine du commencement officiel de la période estivale, le préfet de Haute-Corse, François Ravier, et la directrice générale de l'agence régionale de santé, Marie-Hélène Lecenne, ont tenu à organiser une conférence presse, ce mardi 15 juin. Une réunion qui a permis de faire le point sur la campagne de vaccination dans le département, et d'évoquer les mesures qui seront prochainement mises en place pour prévenir une reprise de la pandémie.

Bonne nouvelle, les indicateurs épidémiques sont excellents en Haute-Corse. Le taux d'incidence est "extrêmement bas", avec 12 cas pour 100.000 habitants sur la dernière semaine glissante, et même inférieur à celui relevé en Corse-du-Sud, s'est félicitée Marie-Hélène Lecenne.  Le département commence donc l'été "sous de bons auspices", et dans une situation "très favorable".

Plus encore, la population s'est globalement bien pliée aux règles sanitaires : au cours du dernier mois, on dénombre près de 10.000 contrôles effectués par les agents de police, indique le préfet de Haute-Corse. Sur ces derniers, 425 ont donné lieu à une verbalisation, dont 41 pour non-respect du port du masque, et 384 pour non-respect du couvre-feu. 2 établissements ont également fait l'objet d'une fermeture administrative.

Saison estivale "à risque"

Des signaux positifs qui pourraient, par manque de prudence, se dissiper : la situation estivale présente ainsi un certains nombre de risques, martèle la directrice de l'ARS. Et notamment un brassage de population qui promet d'être conséquent, avec des prévisions touristiques supérieures à celles de l'été 2019. Des allées et venues aussi bien depuis la France continentale que d'autres pays européens, qui connaissent parfois des situations sanitaires "moins sereines" que l'Hexagone. 

Notamment le Royaume-Uni, qui enregistre au cours des dernières semaines une forte progression du "variant Delta" ou indien. Il serait porteur de trois mutations particulièrement puissantes et résistantes aux anticorps, et donc plus contagieux. Si aucun cas n'a à ce jour été répertorié en Corse, "nous restons très prudents, comme partout en France", assure Marie-Hélène Lecenne.

"Vaccinez-vous !"

Pour limiter tout risque de propagation du variant comme des autres mutations du Covid-19 sur l'île, des tests de dépistage continuent d'être réalisés en grand nombre. Mais avant toute autre chose, préfecture départementale et agence régionale de santé appellent à la plus large vaccination possible de la population, "meilleur rempart" estimé à ce jour contre la pandémie.

Les taux de vaccination en schéma complet des adultes en Haute-Corse sont supérieurs à la moyenne nationale : on recense ainsi 55,1% de primo-vaccinés (contre 48 % pour toute la France), et 40,6% de personnes ayant reçu deux doses (contre 30% pour toute la France). "Mais le niveau de séro-prévalence [c'est à dire le nombre de personnes déjà exposées au virus par contamination, ndlr] est relativement bas, précise Marie-Hélène Lecenne, autour de 5 à 6%".

Dans ces conditions, le département est encore relativement loin d'atteindre l'immunité collective (dont le pourcentage varie selon les scientifiques, mais qui grimperait au moins à 80% de la population vaccinée ou déjà exposée à la maladie).

"Vaccinez-vous !", insiste François Ravier. Outre l'assurance d'une plus grande immunité face au Covid, le vaccin permettra aussi de prendre part à un plus grand nombre d'événements dans les prochains mois.

Comme par exemple le prochain match à domicile du SC Bastia pour son grand retour en Ligue 2, sourit le préfet : "La date de rencontre n'est pas encore fixée, mais si elle est décidée pour le 24 juillet, vous avez tout juste le temps d'aller vous faire vacciner et de recevoir vos deux doses, plus d'attendre les deux semaines après la deuxième injection pour être en schéma vaccinal complet, et pouvoir y assister sur place."

L'accès au stade sera également autorisé pour les personnes munies d'un test RT-PCR négatif de moins de 72h, ou d'un test antigénique de moins de 48h, "mais dans un contexte sportif, avec des matchs tous les 15 jours, le vaccin, c'est quand même plus pratique".

Vous avez tout juste le temps d'aller vous faire vacciner en schéma complet pour pouvoir assister [au match à domicile du SC Bastia] en direct !

François Ravier, préfet de Haute-Corse

"N'attendez pas la rentrée pour vous faire vacciner, renchérit Marie-Hélène Lecenne. Ce n'est pas un bon calcul. Il n'y a pas, dans l'état de nos connaissances, de vaccin monodose miracle prévus pour septembre, donc vous avez tout intérêt à le faire dès maintenant."

L'agence régionale de santé lance le défi de 80% de la population adulte primo-vaccinée d'ici la fin du mois, permettant ainsi d'atteindre la fameuse immunité collective.

Mesures préventives

La vaccination n'étant à ce jour pas suffisante pour éradiquer la maladie, plusieurs mesures préventives seront appliquées en vue de l'été.

En premier lieu le pass sanitaire, qui impose la présentation d'une vaccination en schéma complet, d'un test RT-PCR de moins de 72h ou d'un test antigénique de moins de 48h pour tout voyageur en provenance du Continent.

Un dispositif jusqu'à présent bien respecté, note le préfet de Haute-Corse, avec sur les derniers mois "100% des personnes" contrôlées disposant d'un test de dépistage négatif ou d'un certificat de vaccination (ce second cas représente 20% des personnes arrivant par avion et 30% par bateau).

L'ARS entend  aller "à la traque au virus", en renouvelant notamment sa campagne de communication dans les ports et aéroports, déjà mise en place l'an passé, et en implantant des "ambassadeurs" parmi les acteurs du tourisme, qui seront à la fois des relais des informations et en capacité de détecter des situations à risque.

Également, au-delà du "contact-tracing" jusqu'alors effectué lorsqu'un cas a été recensé, l'agence régionale de santé applique dorénavant le "retro-tracing" : "On remonte jusqu'à l'événement et le moment précis où s'est déroulée la contamination pour déterminer toutes les personnes qui s'y trouvaient", et qui sont donc susceptibles d'avoir été infectées. 

Si la situation sanitaire venait à se dégrader à nouveau, nous avons les capacités de faire face, et des mesures territorialisées pourront être actées.

François Ravier, préfet de Haute-Corse

"Si la situation sanitaire venait à se dégrader à nouveau, nous avons les capacités de faire face, et des mesures territorialisées pourront être actées", assure le préfet.

Mais Marie-Hélène Lecenne et François Ravier espèrent un scénario différent de l'été dernier, qui s'était caractérisé par une reprise de la pandémie fin août et un pic des contaminations en septembre. "Avec le vaccin, on aura moins de cas graves", glisse l'ARS.
Pas question, pour autant, de relâcher les efforts.

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