L'ancien couvent des Bénédictines d'Erbalonga, au début du cap Corse, va-t-il être reconverti en hôtel de luxe ? C'est le projet porté par un investisseur d'origine corse, et approuvé par l'actuel propriétaire du site. Selon le maire de Brando, les retombées économiques seraient très positives.
Le site est exceptionnel : un monastère construit par les Bénédictins à la fin du XIXe siècle qui cumule plus de 1400m2 de bâti et 1,4 ha de terres sur les hauteurs d’Erbalonga, au début du Cap Corse. Cet endroit appartient encore à la Fondation des monastères, basée à Paris.
Plusieurs dizaines de millions d'euros
Depuis 4 ans il est mis en vente. Dominique Ricci, maire de Brandu, nous en dit plus : « Pour vous donner un repère, à un moment donné il y avait un projet entre l’Etat, la région et la commune. On avait fait venir l’architecte de la région, qui était venu d’Ajaccio. A l’époque ça avait été chiffré presque à 50 millions. De toute évidence le clergé ne peut pas assumer financièrement. Nous les communes, les projets à plusieurs dizaines de millions d’euros je ne vois pas où on pourrait les prendre. La région s’est désinvestie de tous les monuments. Je pense que seul le privé peut nous sortir de là. »L’investisseur potentiel est un Corse, originaire de Corte, Jean-Pierre Valentini, qui a notamment fait fortune en Afrique dans le négoce de matières premières. Nous avons cherché à le joindre, sans succès. Le maire de Brando glisse quelques mots sur son projet : « C’est une hôtellerie qui fonctionnerait toute l’année avec création d’une cinquantaine d’emplois dont 10 à 15 de médicaux et paramédicaux. C’est le jackpot pour nous. »
"C'est le jackpot pour nous"
Il s’agirait de créer un complexe hôtelier luxueux avec 50 chambres, et une dimension médicale. Des cures seraient proposées. Mais tout ceci reste à confirmer.Il y a quelques décennies seulement le monastère des Bénédictines avait une dimension sociale.
« C’était un établissement où l’Etat mettait des enfants qui avaient des problèmes familiaux », se rappelle Ginette Rossi, ancienne pensionnaire du couvent des Bénédictines d'Erbalonga.