C’est le 2e jour du procès de Medhi Chemlal devant la cour d'assises d'appel de la Haute-Corse, ce mardi 28 mars. Il est accusé de viol avec violences, tortures et actes de barbarie sur un bébé de huit mois. Déjà condamné en première instance pour ces faits à 20 ans de réclusion criminelle.
« Il ment, il ment, on sait tous que c’est lui », affirme Jeanne Calie, la mère du bébé qui n’a aucun doute : Mehdi Chemlal est coupable du viol et de violences contre son fils. À la barre, la jeune femme pleure beaucoup derrière ses longs cheveux blonds, elle raconte la voix étranglée : « J’ai vu le petit, il était tout bleu. J’ai cru mourir. »
Puis elle explique qu’à l’époque, elle voulait se séparer de Mehdi Chemlal. Ce soir d’octobre 2012, elle dit qu’ils se sont disputés mais que l’accusé a pris les clefs de l’appartement dans son sac sans la prévenir.
Lui nie : « les clefs, je les prenais tous les jours. Si elle ne voulait pas me voir, elle n’avait qu’à me le dire ou me laisser les clefs derrière la porte ».
Quand la présidente l’interroge sur les faits. Il répond qu’ils ont dû se produire après son départ. Il assure : « Cela n’a pas pu se produire quand j’étais là. Nous étions nombreux, cela aurait fait du bruit, du fracas. Quelqu’un dans l’appartement s’en serait rendu compte. »
L’audience se poursuit désormais avec les témoignages des médecins qui ont examinés la victime.