Haute-Corse : Viol d’un bébé jugé par la cour d'assises d'appel, 3e jour du procès

Ajaccio : Mehdi Chemlal est jugé pour actes de barbaries, torture et viol sur un bébé de huit mois.
C’est le 3e jour du procès de Medhi Chemlal devant la cour d'assises d'appel de la Haute-Corse, ce mercredi 29 mars. Il est accusé de viol avec violences, tortures et actes de barbarie sur un bébé de huit mois. Il a déjà été condamné pour ces faits à 20 ans de réclusion criminelle. ©France 3 Corse ViaStella

C’est le 3e jour du procès de Medhi Chemlal devant la cour d'assises d'appel de la Haute-Corse, ce mercredi 29 mars. Il est accusé de viol avec violences, tortures et actes de barbarie sur un bébé de huit mois. Il a déjà été condamné pour ces faits à 20 ans de réclusion criminelle.

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Jour 3, après-midi :


« Je suis convaincue qu’elle est morte pour rien. » Elle, c’est Fernanda, la locataire de l’appartement. Selon l’enquêtrice, elle était obsédée par ce qu’il s’est passé chez elle et n’arrêtait pas d’en parler.

Lors des auditions, toutes les personnes entendues ont été unanimes. Elle était toujours prête à rendre service et elle adorait les enfants à qui jamais elle n’aurait jamais fait de mal. Pour la chargée de l’enquête, elle n’a pas supporté ce qui était arrivé sous son toit et s’est pendue, 5 mois après les faits.

L’enquêtrice dresse ensuite le portrait de Jeanne Calie, la mère du bébé. « Une maman qui ne vit que pour ses enfants et à travers eux ». Pour appuyer ses dires, elle raconte : « Un jour, elle a grondé son fils aîné. Les témoins disent que quand l’enfant s’est mis à pleurer, la mère aussi. »

Enfin, dans cet appartement ce soir-là, il y avait l’accusé, Mehdi Chemlal. Selon l’enquêtrice, le jeune homme était promis à un bel avenir. Puis c’est la dégringolade. Deux ruptures sentimentales qu’il vit très mal, qui font de lui un toxicomane : cannabis, puis cocaïne et enfin héroïne. Il maigrit et dans le quartier tout le monde remarque qu’il change de comportement. Les derniers mois avant les faits, il ne porte plus que des chemises longues et se gratte les bras.

Jour 3, matinée :


©France 3 Corse ViaStella

« Je n’ai pas touché cet enfant, j’en ai marre, j’en ai plein les reins ! », dit excédé Mehdi Chemlal dans son box. Après 1h30 d’interrogatoire de la présidente, puis des avocats de la défense, il sort de ses gonds.

Ce mercredi 29 mars au matin, tous ont cherché à le mettre face à ses contradictions. Au cours de l’instruction, le juge avait donné un conseil à l’accusé : « Si vous ne vous souvenez pas, il vaut mieux le dire plutôt que de modifier vos déclarations. »

Ce conseil, il ne l’a pas suivi. Plusieurs fois, Mehdi Chemlal a changé de versions. L’enjeu de l’audience est de savoir laquelle il maintient.

Alors on l’interroge : « Avez-vous consommé de l’héroïne ou pas ? », « Les clefs de l’appartement, c’est Jeanne qui vous les a donné ou les avez-vous prises sans le dire ? », « Ce soir-là, vous dites que vous entendez le bébé, il crie, il pleure ou il gazouille ? », « Ce bébé, vous l’avez touché ou pas ? »

Voilà quelques-unes des questions auxquelles il doit apporter des réponses.

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