4 jours après le feu qui a brûlé 1800 hectares à Ogliastro, Sisco et Pietracorbara, les pompiers doivent se dépêcher pour désactiver tous les points chauds avant le prochain coup de vent attendu dès vendredi.
Une épée de Damoclès plane au-dessus des secours, mobilisés sur l’incendie qui a ravagé 1800 hectares sur le Cap Corse. Les secours doivent accélérer la cadence s’ils veulent traiter tous les points chauds de l’incendie, avant que le vent ne se lève vendredi prochain.
Or, pour les 170 hommes qui travaillent toujours d’arrache-pied sur les communes d’Ogliastro, Sisco et Pietracorbara, la tâche est immense : éteindre les éventuelles reprises, arroser les fumeroles,… et traiter les 7 kilomètres de lisières qu’ont laissé les flammes derrières elles.
Créations de pistes dans le maquis
Même si le feu est fixé depuis hier, il n’y a donc pas de quoi se réjouir. D’autant plus que le terrain est couvert de maquis, très difficile à pénétrer pour accéder aux points chauds. Pour prêter main forte aux pompiers, des engins mécaniques aménagent des pistes pour accéder aux sites sensibles.
Il faut faire vite car en cas de reprise du feu, d’autres villages pourraient être menacés, comme San-Martino-di-Lota et Brando.
Près de 4500 hectares brûlé cet été
Cet été se révèle particulièrement cruel en ce qui concerne les incendies en Corse. Selon le SDIS2B, 4345 hectares sont partis en fumée entre le 1er juillet et le 15 août. En 2016, à la même période, seulement 900 hectares avaient brûlé.
Ce bilan est principalement dû à deux gros incendies dont ce dernier feu qui a traversé le Cap Corse d'ouest en est, depuis Ogliastro jusqu'à Sisco et Pietracorbara. Le deuxième incendie majeur est celui qui a touché les communes d'Olmeta et de Biguglia fin juillet et qui a ravagé près de 2200 hectares.
Le feu de Biguglia n'est d'ailleurs toujours pas déclaré comme "éteint" par les pompiers. Et pour cause: lundi, une fumerole est apparue dans le hameau d'Ortale à Biguglia. A Ogliastro, Sisco et Pietracorbara aussi, il faudra prendre son mal en patience.