En Corse, comme ailleurs, la seconde main a le vent en poupe. Face à la hausse du coût de la vie et à une prise de conscience écologique croissante, de plus en plus de familles se tournent vers les vêtements et matériels pour enfants d’occasion.
Vêtements pour enfants, poussettes ou encore sièges auto à des prix 60% en dessous de ceux du neuf.
Voilà ce que propose le seul dépôt-vente en puériculture de Corse.
Pour Elysa Blackburl, jeune maman, c’est l’occasion de faire des économies tout en évitant le gaspillage.
"S'il y a ici, j'achète ici et uniquement ici ! Je n'achète vraiment que de la seconde main. Les enfants grandissent très vite, donc les vêtements, en deux mois, c'est terminé. Les déchets de vêtements et de mobilier pour les enfants, je pense que ça fait beaucoup de choses, si on achète neuf."
Un marché en pleine expansion
Pour Deborah Follin, jeune entrepreneuse, c’est un chiffre d’affaires en constante croissance depuis son ouverture il y a 4 ans.
À l’image du marché de la seconde main en France, qui a augmenté de 12 % .
"On s'est installé dans les quartiers sud de Lupino, en se disant que c'est un quartier qui malheureusement, financièrement, n'était pas comme le centre-ville... Mais on se rend compte que finalement, ce ne sont pas trop les habitants des quartiers Sud qui viennent, même si on travaille très bien aussi avec eux, mais ce sont plus des gens de l'extérieur avec de très bonnes situations financières."
Associations caritatives
Et lorsque les articles ne trouvent pas d’acheteur, la boutique fait don de ses invendus à des associations caritatives.
Associations qui, elles-mêmes, prolongent la vie des objets par la vente ou le don à ses bénéficiaires en situation de précarité.
"Il y a 20 ans, il n’y avait pas autant de précarité. Maintenant ça touche une classe sociale un peu plus haute. Vous avez la personne qui vient chercher une pièce unique et vous avez les familles qui viennent habiller tous les enfants", explique Christine Cesarini, responsable de la boutique sociale de la Croix-rouge.
La seconde main est donc devenue nécessaire pour la Corse, région de France la plus touchée par la pauvreté.
Ce marché devrait continuer de connaître une forte croissance dans les prochaines années face à la hausse du coût de la vie et à la prise de conscience écologique.
Le reportage de Samuel Chassaigne et Ingrid Gallou :
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