Le pont aérien mis en place entre Ajaccio et Bastia pour pallier la fermeture temporaire de l'aéroport Napoléon Bonaparte commencerait à peser sur le personnel navigant de Poretta, sursolicité. Selon nos informations, Air Corsica envisagerait de basculer une partie des vols à Figari.
Quatre jours après le passage de la tempête Fabien en Corse, l'aéroport d'Ajaccio reste fermé. Si les opérations d'évacuation des eaux stagnantes se poursuivent, aucune date de réouverture n'a pour l'heure été annoncée. Dans l'attente, un pont aérien a été mis en place par Air Corsica entre Ajaccio et Bastia.
Une solution lancée au lendemain des intempéries par la compagnie et acclamée par nombre de passagers, soulagés d'avoir pu, pour la grande majorité, rejoindre leur destination désirée à temps pour la soirée de Noël. Mais qui ferait grincer des dents au sein du personnel de Bastia-Poretta.
Rythme intensif
Le rythme intensif imposé par cette situation exceptionnelle deviendrait compliqué à gérer pour le personnel navigant, fatigué et sursolicité. Une audio-conférence réunissant les membres de la cellule opérationnelle de suivi et de coordination de la crise s'est ainsi tenue, hier, 25 décembre. Durant cette dernière, ces difficultés ont été avancées par le représentant d'Air Corsica, qui a rappelé que conformément au droit du travail, les personnels ne peuvent pas travailler plus de six jours consécutifs.
Difficile, dans ces conditions, d'envisager que le planning de vols initialement prévus à Ajaccio et transférés à Bastia puisse être maintenu au-delà de la fin de semaine, a ainsi avancé la compagnie aérienne. Plusieurs solutions alternatives ont été proposées.
Une partie des vols en question pourraient ainsi basculer sur l'aéroport de Figari d'ici la fin de semaine. Une mesure qui permettrait de soulager les personnels navigants, d'assistance et de maintenance de Haute-Corse. Une nouvelle réunion du comité opérationnel devrait se tenir cet après-midi.
Possible réouverture de l'aéroport dans les 72h
Selon nos informations, l’équipement de radionavigation qui permet de guider l’avion lors de son approche et le décollage ainsi que le balisage de la piste, n’ont pas été altérés par les intempéries. Le revêtement de la piste est également en bon état.
La problématique de l’exploitant résulte désormais dans l’évacuation de l’eau autour de la piste. La règlementation internationale impose en effet un périmètre de 75 mètres de part et d’autre de la piste, vide de tout obstacle, y compris l’eau.
Grâce à une météo favorable, il n’est pas exclu que les opérations de pompage permettent une réouverture dans les 72h.