La sècheresse qui perdure depuis l'été dernier. Dans certaines microrégions, comme dans le Cap Corse, il n'est tombé que quelques millimètres de pluie depuis avril 2017. Le bas niveau des ressources en eau inquiète les élus.
Depuis 11 mois les cours d’eau du Cap Corse ont atteint leur niveau le plus bas. Pire, certaines sources qui alimentaient les villages se sont taries au fil du temps. Exemple dans la commune de Meria, pour la première fois de son histoire un forage a été mis en service cet hiver.
Normalement ce dernier ne fonctionne qu’en saison estivale. « On est en situation de pré-crise et il faut, je pense, de façon très urgente, qu’on prenne le taureau par les cornes et que l’on voit un peu comment arriver à stocker, où prendre l’eau, comment éventuellement la transporter d’une commune à l’autre », explique Laurence Piazza, Maire de Meria.
Pas d’eau pas de touristes
Et la saison touristique qui se prépare donne des sueurs froides à tous les élus. En été sur la commune de Rogliano, le nombre d’usagers est multiplié par dix pour atteindre 6 000 personnes. Habituellement la réserve en eau du village suffit à satisfaire les besoins de tous.
Mais cet hiver le volume atteint à peine les 5 000 mètres cubes d’eau au lieu des 48 000 en temps normal. « Les commerces qui sont ouverts sur le port. Le port dont on a fait l’agrandissement sans eau c’est la catastrophe économique. L’autre problème ça peut être la pénurie, la sécheresse de l’environnement. On va vers une catastrophe aussi bien économique qu’environnementale », se désole Patrice Quilici, Maire de Rogliano.
Pas d’eau pas de touristes. Le village de Rogliano a déjà connu ce scénario en 2002. Des dizaines de milliers d’euros en taxe d’habitation ont été perdus. La commune envisage d’ailleurs d’installer une station de dessalement de l’eau de mer cet été tout en espérant que les nuages soient un peu plus généreux dans les prochains jours.