VIDEOS. La première édition de Carrozzu in Bastia écourtée pour raisons sécuritaires

La course en caisses à savon Carrozzu in Bastia s'est tenue ce mercredi au parc de l'Annonciade. Plus de 40 véhicules non-motorisés mais parfaitement décorés étaient inscrits pour participer à cette descente de 300 mètres. Mais pour des raisons sécuritaires, la course a finalement été arrêtée avant que ne puissent passer l'ensemble des participants.

Des vaisseaux de pirates, une boîte de médicament géante, la Batmobile, une voiturette licorne ou encore une autre en l'honneur du SC Bastia... L'inspiration a bien été au rendez-vous, ce mercredi 8 mai, pour les 42 participants de la toute première édition du Carrozzu in Bastia.

Le concept : une course en caisses à savon, organisée au parc de l'Annonciade, devant un public ravi et de tous les âges. Le parcours, long de 300 mètres, et descendu tour à tour par chaque équipage, était chronométré par les professionnels de Sport Timers. Avec à la clef trois prix : celui du plus rapide, du plus beau carrozzu, et un dernier pour la plus belle chute.

Et des chutes, il n'en a pas manqué. Notamment lors du passage du pourtant petit mais pas moins terrible tremplin, à mi-parcours. L'épreuve a posé des difficultés à nombre d'équipages, qui, pour les plus chanceux, sont repartis en poussant debout le chariot, et pour l'un des pilotes, sur la civière des pompiers, faute à un tibia fracturé.

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24 équipages ont pu s'élancer sur le parcours. ©Axelle Bouschon, Cécile Réveillaud / FTV

Autre difficulté, cette fois pour l'organisation : la foule, plus nombreuse qu'anticipée - plusieurs centaines de personnes sont venues assister à l'événement -, et pas toujours très disciplinée, avec des spectateurs franchissant fréquemment le périmètre de sécurité, obligeant des pauses parfois très longues entre chaque passage et des rappels à l'ordre fréquents au micro.

Le couperet est finalement tombé vers 17h30, avec la blessure à la tête d'une jeune spectatrice, qui a percuté l'un des chariots, et évacuée, elle aussi, par les sapeurs-pompiers. Après le passage de 24 équipages seulement, la course a été annulée sur décision des organisateurs, qui ont invoqué le motif sécuritaire.

Un point noir dans un événement qui aura néanmoins réussi à créer un bel enthousiasme parmi les participants comme le public. France 3 Corse ViaStella vous propose un retour en vidéos sur cette première édition, bien qu'écourtée, de Carrozzu in Bastia.

"On est confiants mais prudents"

À 10h ce matin, les véhicules rejoignent un à un le jardin de l'Annonciade. Les organisateurs, Gilles Secchi et Fred Sabiani, ont laissé libre choix aux participants quant à la décoration de leur bolide... à partir du moment où le cahier des charges établi était bien respecté, à savoir un véhicule sans moteur, avec quatre roues, un système de freinage, un volant, et pour tous ceux qui les pilotent, le port obligatoire de protections.

À quelques heures du grand départ, l'heure est aux dernières retouches visuelles des véhicules pour leurs pilotes. L'occasion pour eux de comparer les techniques d'assemblage et de décoration.

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47 véhicules non-motorisés étaient inscrits à cette première édition. ©Axelle Bouschon, Cécile Réveillaud / FTV

"On a mis deux mois à le faire, en travaillant dessus ensemble tous les samedis matin", expliquent ces quatre amis, pas peu fiers de dévoiler leur chariot en hommage aux Daltons et leurs déguisements qui vont avec.

"Pour la conception, on est partis sur deux quads pour enfants qu'on a coupés, rallongés, élargis et renforcés pour pouvoir faire cette descente. On n'a pas réalisé de test avant, mais on est confiants. Les chutes, on les laisse aux autres, nous, ce sera vitesse et esthétique !"

Juste à côté, Xavier et son petit-fils Alexandre testent la sirène de leur véhicule "Picole nationale". "J'ai pris une vieille tondeuse à gazon, j'ai enlevé tout ce qu'il fallait enlever, et j'ai fait le reste de A à Z, détaille le grand-père. Ça m'a bien pris deux mois, deux mois et demi." "Lui, il a fait la mécanique, et moi la décoration, poursuit Alexandre. On est confiants mais prudents !"

Un peu plus loin, cet autre groupe finit de s'affairer, ce matin, à rajouter et tailler les dernières branches pour parfaire leur véhicule "buisson". À leurs pieds, les casques qu'ils entendent porter le long de la descente, à forme de tête de sanglier. "L'idée nous est venue lors d'un repas. Nous sommes une famille de chasseur, alors l'idée a fusé comme une évidence, sourient-ils. Le plus long, ça a été de trouver la structure et de rafistoler le tout. On s'est débrouillés pour faire ça sur deux jours entiers."

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La mécanique et la décoration des chariots ont été particulièrement travaillées par les participants. ©Axelle Bouschon, Cécile Réveillaud / FTV

Des chutes et de la patience

15h, top départ de la course. Le passage des premiers véhicules s'organise sans trop de difficulté, mais rapidement, le rythme ralentit, avec jusqu'à 15 à 20 minutes de pause entre deux équipages.

Les chutes au niveau du tremplin s'accumulent aussi, si bien que plusieurs véhicules choisissent finalement de le contourner, quitte à être disqualifiés de la course au chrono.

Après deux évacuations par les secours - un participant et une jeune spectatrice -, la course a finalement été annulée, entraînant une certaine déception de la part des 18 équipages qui n'ont ainsi pas eu l'occasion de se lancer comme du public.

Outre la course en caisses à savon, des animations ont également été proposées toute la journée, avec des jeux pour enfant, un espace restauration et boisson, et un concert gratuit d'Eppò en fin de journée.

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