A l’appel de l’intersyndicale des finances publiques regroupant la CGT, FO, Solidaires et la CFDT, les agents des finances publiques étaient en grève ce lundi. Un mouvement national pour protester contre les suppressions d’emploi et la dégradation des conditions de travail.
Ils n’étaient qu’une vingtaine rassemblés devant la direction des finances publiques de Bastia ce lundi matin.
La grève de 24h a cependant été très suivie en Haute-Corse, obligeant la direction à fermer au public le centre des impôts.
Depuis le début de la restructuration des finances publiques en 2012, le département a été particulièrement concerné par les suppressions d’emplois. Les effectifs y sont passés de 304 salariés en 2012 à 248 cette année, soit une baisse de 18,5% en 9 ans.
Une restructuration contestée
Pour Dominique Vivarelli, porte-parole de l’intersyndicale "cette restructuration entraîne forcément une détérioration des services rendus aux usagers et des conditions de travail des salariés".
Un constat qui fait écho aux récentes mobilisations d’usagers contre les fermetures de centre des impôts de proximité, comme à Ponte-Leccia le 2 avril dernier.
La politique d’accueil du public dans les centres des impôts s’oriente toujours plus vers le numérique, au détriment de l’accueil par des agents. Un problème dans l’intérieur où les "usagers ne maîtrisent pas l’informatique et internet", juge Viviane Chiorboli, agent des finances publiques, qui estime également "qu'aucun ordinateur ne peut remplacer un agent".
D’autres mobilisations à prévoir
Une délégation de l’intersyndicale a été reçue par le directeur de la DDFIP de Haute-Corse dans la matinée. Celui-ci s’est engagé à faire remonter les revendications des personnels, sans toutefois apporter de réponses sur le fond.
De leur côté les syndicats préviennent que si la situation perdurait, ils organiseraient d’autres mobilisations dans les semaines à venir.