C'est l'un des alliés politiques sur lequel peut compter le tandem nationaliste à la tête de la Collectivité de Corse. En visite dans l'île, Hervé Morin, le président des régions de France a renouvelé son soutien pour que soient prises en compte "les spécificités de la Corse".
Son déplacement s'inscrit dans le cadre du projet de réforme constitutionnelle sur l'évolution des collectivités locales. L'ancien ministre de la défense a rencontré des élus et des chefs d'entreprises. C'est à Biguglia, dans une exploitation agricole, qu'Hervé Morin a débuté sa visite en Corse.
Une visite qui intervient pour le président des régions de France dans un contexte de défiance entre l'Etat et les territoires régionaux, marqué par des baisses de dotations à hauteur de 450 millions d'euros, ce qui induit un manque à gagner pour la Corse.
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Mais sur l'île, Hervé Morin a reçu un accueil positif. Alors que les nationalistes ferraillaient avec Paris, il s'était positionné clairement en faveur d'une autonomie de la Corse.
Alors qu'il avait boycotté les deux dernières visites ministérielles, Jean-Guy Talamoni le président de l'Assemblée de Corse était bien présent. Face au gouvernement, Hervé Morin est considéré par les nationalistes comme un allié de poids.
Très sensible aux revendications nationalistes, Hervé Morin s'est entretenu dans l'après-midi avec les responsables de Praticalingua, une école d'apprentissage de la langue corse en immersion. Le président de la région Normandie y voit la possibilité de créer la même structure pour développer le normand.