Un mois après les intempéries qui ont balayé la Haute-Corse, la préfecture a annoncé lundi plusieurs mesures dont des travaux d'urgence à Ponte-Leccia, une aide financière pour Folelli et une étude hydrologique des fleuves du département.
A Folelli, lors de la tempête du 1er et 2 octobre, l'eau a envahi 110 logements. Aider les habitants et déblayer coûtera au moins 80.000 euros. Une somme que l'Etat va prendre en charge. Le préfet de la Haute-Corse a annoncé lundi l'activation du fonds de prévention des risques naturels majeurs, dit "fonds Barnier" (voir encadré), pour la commune.
Doté de 190 millions d’euros par an en moyenne, ce fonds est alimenté par un prélèvement de 12% sur la prime "catastrophes naturelles" des contrats d'assurance habitation et automobile.
61 communes de Haute Corse ont été classées en état de catastrophe naturelle pour "les inondations et coulées du boue du 1er octobre 2015 au 2 octobre 2015.
Dans le secteur de Ponte Leccia, les dégâts sont venus du Golo. Pour sécuriser le site, l'Etat va engager 100.000 euros de travaux d'urgence. Insuffisant pour Jean-Baptiste Tafanelli, président de la communauté des communes de la vallée du Golo qui réclame la création d'une digue pour protéger le village de Morosaglia.
Cette digue coûterait 200.000 euros. Avant de l'envisager, les services de l'Etat veulent étudier le risque de récidive. Pour se faire une étude concernant tous les fleuves du département sera lancée avant la fin de l'année, a indiqué le préfet de la Haute-Corse Alain Thirion.
Reportage d'Emilie Arraudeau, Guillaume Leoneti, Anne-Laure Louche
Qu’est ce que le fonds Barnier ?
Mis en place par la loi du 2 février 1995, le Fonds de prévention des risques naturels majeurs ou "fonds Barnier" correspond à une aide financière dont le but est de favoriser la mise en œuvre des mesures de réduction de la vulnérabilité prescrites par les PPR.Ainsi, un particulier peut bénéficier, sous certaines conditions et dans certains cas, d’une subvention du fonds Barnier pour mettre en œuvre les mesures de réduction de la vulnérabilité de ses biens.
Pour les biens assurés uniquement, il contribue au financement :
- des études et des travaux de prévention prescrits par le PPR.
- des dépenses liées aux opérations de reconnaissance, de traitement et de comblement des cavités souterraines et des marnières.
- de l’indemnité allouée en cas d’acquisition amiable de l’habitation par la commune, un groupement de communes ou l’Etat.
- de l’indemnité allouée en cas d’expropriation du fait de péril important.
- des frais de prévention liés aux évacuations temporaires et au relogement des personnes exposées.
- les sociétés d’assurances qui versent une partie de la cotisation perçue au titre des catastrophes naturelles (soit un prélèvement de 2 % des cotisations).
- des avances de l'Etat.