Créées en 1984 par le ministère de la Culture, les Journées européennes du patrimoine ont lieu chaque année : ce week-end, il est donc possible de découvrir gratuitement des musées et des monuments. Voici trois lieux à découvrir à Bastia sur le thème de l'enseignement.
Magré l'épidémie de coronavirus, les Journées européennes du patrimoines sont maintenues dans plusieurs villes cette année : le week-end du 19 et du 20 septembre. L'occasion de découvrir en famille ou entre amis des musées, des monuments, des châteaux, des lieux ouverts de manière exceptionnelle et gratuitement.
Cette année a pour thème "patrimoine et éducation". À Bastia, contrairement à Ajaccio où l'événement est annulé, trois lieux sont mis à l'honneur. On vous les fait découvrir ici. Il sera possible de les visiter avec des guides parlant français ou corse.
La tour du vieux séminaire
L’édifice ne disposant pas de salles de cours suffisamment spacieuses pour accueillir tous les séminaristes, l’établissement fut transféré en 1663, non loin de là, dans un grand bâtiment vers 1664.
Puis sous la révolution, la loi du 10 juillet 1791 permit la réquisition du bâtiment. Il fut alors déclaré propriété de l’Etat et affecté à l’Armée. En 1802 la bâtisse abritait divers ateliers de la garnison. C'est désormais une propriété privé à usage d'habitations.
Le séminaire
En 1702, le séminaire fut considérablement agrandi par l'évêque Andrea della Rocca. La formation des jeunes clercs y était assurée par des professeurs réputés appartenant à l’ordre des Jésuites.
Sous la Révolution, le séminaire fut déclaré propriété de l’Etat par la loi du 10 juillet 1791 et il fut affecté à l’Armée qui l’utilisa comme entrepôt. On y logea ensuite les familles des sous-officiers, puis on l'affecta aux hommes de troupe sous le nom de "Caserne du Séminaire".
A la fin du XIXe siècle, le bâtiment prit le nom de "Caserne Casabianca". Ce nom fut choisi pour honorer la mémoire du général Raphaël de Casabianca (1737-1825), comte de l'Empire, Pair de France et sénateur de la Corse.
L'établissement Jeanne d'Arc
En 1865, les sœurs sollicitent alors le conseil municipal pour les aider à financer un nouveau bâtiment. En février 1867 la ville achète le site rue Saint-François sur lequel était installée l’école et fait édifier un bâtiment moderne. Les sœurs disposent d’un bail jusqu’en 1898 qui ne sera pas renouvelé, les lois de Jules Ferry évinçant les congrégations religieuses de l’enseignement public.
En 1893 elles achètent un terrain dans le quartier du Castagno et confient à l’architecte bastiais Barthelemy Bronzini a construction d’un nouvel édifice : le 3 juillet 1898 le nouveau pensionnat est inauguré. Il comporte 3 ailes disposées en H, auxquels s’ajoute au centre la chapelle, grande comme une église.
De 1914 à 1918 l’établissement est transformé en hôpital militaire. D’octobre 1943 à septembre 1944, il est occupé par l’Etat-major allié, comme en témoigne les cartes conservées dans une salle du 3ème étage.
Devenu établissement « Jeanne d’Arc » dans les années 30 et mixte depuis 1976, il connait une expansion continue. Il compte en 2017 près de 1200 élèves.
Au programme de ces journées du pratrimoine, il y aura aussi : une initiation à l'escrime médiévale et à la confection de chandelles avec l'association des veilleurs des ombres et des danses d'époque avec l'association "Balla memoria" sur le parvis de la place du donjon.