De tous temps, cette date a été attachée à l'idée de la naissance. Mais également à celle de renaissance.
Noël, fête célébrant la naissance de Jésus, prend toute la place au mois de décembre. En France mais pas seulement. Dans une grande partie du monde, même dans certains pays où la religion catholique est loin d'être la plus présente, comme en Asie, c'est également un moment fort de l'année.
Alors que les questions de laïcité reviennent régulièrement dans les débats, depuis quelques années, ce moment de l'année suscite de plus en plus de polémiques. Doit-on mettre des crèches dans l'espace public ? Doit-on dire Joyeux Noël ou Bonnes fêtes de fin d'année ? Doit-on célébrer Noël dans les écoles publiques ?
La question de la signification de Noël aujourd'hui est plus complexe qu'il n'y paraît. D'ailleurs, si pour les tenants de la laïcité, sa popularité représente une victoire du christianisme, à en croire de nombreux croyants, c'est au contraire le signe que Noël s'est peu à peu vidé de son sens premier, pour devenir une fête familiale, durant laquelle les comptes en banque se vident.
Le 25 décembre a donc une signification bien différente selon les personnes, les communautés, et les régions du monde. Mais qu'il nous soit permis de rappeler à celles et ceux, dans chaque camp, qui sont heurtés par cette évolution, que cela a toujours été le cas. Et cela, bien avant que cette date devienne une fête chrétienne.
En effet, le 25 décembre est très proche du solstice d'hiver, le jour le plus court de l'année. Durant l'Antiquité, à Rome, la période était associée aux Saturnales, mais également au culte de Mithra, désigné comme Le soleil invincible, ou Sol invictus, afin de permettre de lutter contre l'hiver, et de faire revenir la lumière. Au IVe siècle après Jésus-Christ, l'empereur Constantin, qui se convertit au christianisme, choisit cette date, familière aux Romains, pour célébrer la naissance du Christ.
Cette date était célébrée de manière semblable chez les Celtes, qui voulaient ainsi, après le jour le plus court de l'année, favoriser le retour du soleil, mais également chez les peuples scandinaves, à travers la fête de Yule, qui visait à hâter la renaissance de la nature.
La preuve, peut-être, que la date, si symbolique, du 25 décembre, n'appartient à personne. Et donc, à tout le monde.