Le procès de Christophe Pruneta s'est ouvert ce vendredi 24 novembre devant la cour d'assises de Bastia. Il est accusé d'avoir assassiné Lucien Ansidei, conseiller municipal de Cagnano, alors qu'il était en cavale et habitait au-dessus de chez lui. L'homme nie les faits.
C'est accompagné d'un important déploiement de policiers que le procès de Christophe Pruneta, accusé d'avoir assassiné Lucien Ansidei, s'est ouvert devant la cour d'assises de Bastia, ce vendredi 24 novembre.
L'affaire remonte au 3 février 2017. Ce soir-là Lucien Ansidei, un employé communal, est tué d'une balle dans le thorax alors qu'il se trouvait à son domicile de Cagnano, dans le Cap Corse.
La victime avait 45 ans. Quelques jours seulement après les faits, Christophe Pruneta, alors âgé de 38 ans, et qui occupait clandestinement un logement situé au-dessus de celui de la victime, est mis en examen et placé en détention dans cette affaire.
L'employé municipal lui aurait-il demandé de partir ? Pour la défense de Christophe Pruneta, l'homme, toxicomane et déjà condamné pour des faits de violence, sert à la justice de coupable tout désigné.
Avant son interpellation, l'homme était en cavale depuis mai 2016. Considéré comme dangereux, il purgeait depuis 2011 une peine de 10 ans de prison au centre pénitentiaire de Borgo. Il avait profité d’une hospitalisation dans l’établissement psychiatrique de San Ornello, où il avait été placé en chambre carcérale, pour s’échapper en fracturant la porte.
L'accusé nie les faits
"La lecture de son casier judiciaire, qu'il déplore et reconnaît être un élément qui lui porte préjudice, le place effectivement comme un suspect idéal aux yeux de la justice, regrette Me Eve Mori-Cerro, conseil de l'accusé. Ce qui a été dit sur la consommation de stupéfiants n'est pas une découverte pour nous, comme pour n'importe quel citoyen. Nous savons qu'elle peut exacerber, si ce n'est parfois modifier, une personnalité."
Du côté des avocats de la partie civile, on indique que les proches de Lucien Ansidei veulent simplement que justice soit faite. "Ils pleurent un être cher, que ce soit leur fils, leur frère, ou un neveu qui est décédé. Ils sont là pour que la justice puisse faire son œuvre et la vérité éclater de quelque façon que ce soit, mais ils ont leur intime conviction, précise Me Aurélia Dominici-Campagna, leur avocate. Il n'y a pas de juste peine, il y a seulement leur peine. Leur peine, elle est quotidienne, et elle sera là toute leur vie."
Les débats reprendront lundi, pour un procès prévu pour se tenir jusqu'au jeudi 30 novembre. Christophe Pruneta encourt jusqu'à la réclusion criminelle à perpétuité.