Être sportif de haut niveau malgré la maladie, c’est le défi relevé par Maxime Bertrand qui s’est distingué à maintes reprises dans des trails ultra relevés. Atteint du diabète de type 1, il vit avec la maladie depuis l’âge de huit ans.
Maxime enchaîne les foulées, dévore les kilomètres. Cinq séances de course par semaine dans les ruelles vides de son petit village de montagne.
Plus de 70 kilomètres avalés en quelques jours, un entraînement extrême qu'on disait impossible pour lui. Car Maxime a une particularité : il est diabétique.
Pendant chaque entraînement il vérifie son taux de sucre dans le sang c'est indispensable. « Si je n’ai pas assez de sucre dans le sang, je tombe en hypoglycémie. Je peux faire à court terme un coma dans le pire des cas.
Si je suis plus élevé, ça pose plus de problèmes à long terme. Mais même sur le court terme ça m’empêche de respirer correctement. Comme le sang est très épais mon cœur force beaucoup plus », explique-t-il.
Pleine montagne
Lui qu'on disait malade et faible enchaîne les ultra-trails, soit plus de 100 kilomètres de course en pleine montagne. « C'est juste une hygiène à s'imposer, des petits gestes, se contrôler, faire attention à ce qu'on mange », continue-t-il.
L'ultra-trail un rêve et comme un pied de nez à ceux qui le rabaissaient à sa condition de diabétique. Pour Maxime, la maladie a été une émulation supplémentaire. Maxime a un nouveau défi : redonner de la confiance aux jeunes diabétiques, grâce à une association qu'il est en train de créer.
Aide médicale, ateliers culinaires et de sport : il veut montrer aux jeunes que tout est possible malgré la maladie. Tout faire… même un métier physique.
Après avoir été refusé dans l'armée à cause de son diabète, Maxime a décidé de devenir maçon. Et il est formel : il peut accomplir autant de chose qu'une personne non-malade et même bien plus.