Emmanuel Macron, candidat à l’élection présidentielle, à indiquer vouloir faire "réussir la Corse dans la République", lors de son déplacement en Haute-Corse vendredi. Son entretien à France 3 Corse ViaStella est à retrouver ici.
"Je suis attaché à la diversité dans la république, je ne souhaite pas ouvrir des débats théoriques mais avoir une approche pragmatique du sujet corse, je veux faire réussir la Corse dans la République en prenant en compte ses spécificités et son insularité", a déclaré l'ancien ministre de l'Economie, lors d'un entretien à France 3 Corse.
Arrivé vendredi en Haute-Corse pour une visite éclair d'une journée, Emmanuel Macron a été accueilli à sa descente d'avion par le président nationaliste du Conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni, une première pour un candidat.
Présenté comme un "accueil de courtoisie", Gilles Simeoni a déclaré avoir surtout voulu rappeler à "un candidat important à la fonction présidentielle (...) les attentes de l'ensemble des Corses."
Entretien d'une 1/2 h avec @EmmanuelMacron : accueil de courtoisie et rappel de nos fondamentaux et des attentes du peuple #corse pic.twitter.com/TDuB8My2ry
— Gilles Simeoni (@Gilles_Simeoni) April 7, 2017
"Mon souhait c’est que l’on puisse travailler ensemble si je suis élu", a indiqué Emmanuel Macron. "Je pense qu’il a fait preuve d’un grand esprit de responsabilités dans les choix qui sont les siens et il y aujourd’hui un vrai calme politique qui règne dans l’île."
Sur la co-officialité de la langue, comme tous les candidats passés sur l’île, Emmanuel Macron a indiqué que la seule langue de la République était le français tout en affirmant que le corse devait "pouvoir vivre, être enseigné à l’école, être reconnu."
Il y a une langue dans la République : le français. Mais la langue corse y a sa place et doit pouvoir être enseignée.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 7 avril 2017
Interrogé sur l’investiture d’un candidat pour les législatives, alors que certains de ces soutiens corses sont inquiétés judiciairement, le candidat d’En Marche! a rappelé ses grands principes de probités.
Je n’investirai personne aux législatives qui a un casier judiciaire, qui a des peines d’inéligibilités ou maille à partir avec la justice.
Emmanuel Macron a également levé un pan de son programme économique, indiquant avoir dans son projet, "60 milliards d’économie dans le quinquennat."
J’utilise les deux tiers de ces 60 milliards pour baisser notre déficit, puis 10 milliards pour baisser les impôts et les charges des entreprises, 10 milliards pour les ménages.
Emmanuel Macron entend ainsi financer la suppression de la taxe d’habitation tel qu’il l’envisage pour 80% des foyers dont le revenu de référence est inférieur à 5 000 euros par mois.
"Les communes n’auront aucune conséquence, c’est l’Etat qui viendra en quelque sorte payer à la place du contribuable et je garantirais leur autonomie fiscale", a-t-il déclaré.
Le candidat à la présidentielle a également indiqué avoir un plan d’investissement agricole de 5 milliards d’euros pour accompagner la modernisation des exploitations.
Au premier tour de l'élection présidentielle, Emmanuel Macron ferait jeu égal (23,5%) avec Marine Le Pen , tandis que Jean-Luc Mélenchon (17%) se rapproche un peu plus de François Fillon (19%), selon un sondage Elabe diffusé mercredi soir.
Le candidat d'En Marche! enregistre toutefois une baisse de deux points sur une semaine et celle du Front national recule d'un demi-point.