Procès du double assassinat de Corscia : les policiers à la barre

Troisième jour du procès du double assassinat des cousins Mattei à Corscia devant les assises d'Aix-en-Provence. Ce jeudi matin la cour a continué d'entendre le témoignage des policiers, l'audience fait l'objet d'un huis clos partiel.

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Ce jeudi après-midi, un policier ayant réalisé la filature du 17 février 2011 est venu témoigner à l’audience. C’est la première fois que cet homme est entendu. Il est un témoin important et jusqu’à présent son nom était protégé, la police a voulu garder l’anonymat.

À la barre, il a précisé avoir vu Jean-François Federici monter dans le véhicule de son cousin Pierre Federici en Plaine orientale. Ce véhicule est censé avoir servi, selon l’accusation, à transporter les assassins sur le lieu du crime. Problème, il y a des procès-verbaux qui ont été lus lors des audiences de première instance.

Différences


La défense a fait valoir des différences entre ce qui avait été écrit et lu lors des deux précédents procès et ce qui a été dit oralement ce jeudi. « Le procès-verbal qui relate cette surveillance du 17 février […] ne correspond pas, sur des points très importants à ce qui a été dit à la barre cet après-midi pour la première fois par cet officier de police judiciaire », indique Me Bruno Rebstock, avocat de Jean-François Federici.



Chiens perdus


« Je l’aperçois, sa première réaction est de se dissimuler dans le maquis. » C’est pas ces mots qui a témoigné ce jeudi matin a décrit sa première entrevue avec Jean-Fleur Costa. C’était au col d’Arbitro à 16h05 le 17 février 2011.

Par la suite, le policier croyant déceler un comportement anormal a fait mine de partir et est revenu. Les deux hommes se sont croisés sur les routes de Niolo. Jean-Fleur Costa a dit qu’il cherchait ses chiens. Il a demandé à l’homme s’il ne les avait pas vus.

Filature


Les dépositions des deux personnes sont concordantes, sauf sur un point. Jean-Fleur Costa dit qu’il n’a jamais essayé de se cacher, qu’il cherchait ses chiens sur une piste, qu’il allait et qu’il venait. Son intention, selon lui, n’était donc pas de se dissimuler.

Pour le policier était-il au col d’Arbitro ce jour-là ? Parce qu’il y avait une filature. Il tentait de repérer le véhicule de Pierre Federici qui avait été identifié le matin en Plaine orientale. Il avait été perdu aux alentours de 15 heures vers Castirla.


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