La récolte des châtaignes fortement impactée par la sécheresse

La fin de la récolte des châtaignes approche. Cette saison est marquée, comme la précédente, par le cynips. Mais fait nouveau cette année: la sécheresse. Et les conséquences sont bien réelles sur les quantités et la qualité du fruit.

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Derniers coups d'aspirateurs pour ces châtaignes. Ici dans le Boziu, on ramasse mécaniquement. Michel Ciattoni qui possède près de 600 chataigniers à Mazzola termine sa récolte. Verdict trois tonnes ramassées. Soit deux fois plus que l'année dernière, mais huit fois moins qu'il y a 10 ans.

Avec une particularité cette année : une châtaigne très petite due à la sécheresse. « Cette année vous avez une châtaigne normale et vous avez les châtaignes de l’année avec une taille qui correspond au quart de la taille de la châtaigne normale. Dans cette châtaigne il n’y a pas de fruit. Il n’y a pas de produit parce que quand elle sera sèche, elle va diminuer de moitié et il n’y aura pratiquement plus de produits dedans », indique Michel Ciattoni.

Malgré une châtaigneraie située à 1.000 m d'altitude, ce castaneiculteur a subi de plein fouet la sécheresse. Une sécheresse qui, combinée au cynips, laisse entrevoir une production similaire à celle de l'an passé.  « Cette année, sans la sécheresse on n’aurait pas eu davantage de fruits, mais on aurait eu des fruits d’une autre taille. Donc on aurait eu une production qui serait plus convenable. Même les arbres qui avaient des fruits n’ont pas évolué. Parce qu’avec six mois sans eau ça ne pas fonctionner », continue-t-il.

« La récolte va être très médiocre »


Même constat pour ce castaneiculteur à Loriani près de San Lurenzu. Stéphane Guerrini a été fortement touché par le cynips, cet insecte parasite du châtaignier. Dès 2011, il procède à des lâchés de son prédateur le Torymus.

Intervenants : Michel Ciattoni Castanéiculteur à Mazzola (Boziu) ; Stéphane Guerrini, Castanéiculteur à Loriani (Vallerustie). Reportage : NANNINI Pierrick ; BERNARDI François-Albert ; TOUATI Amel.

Alors que ces châtaigniers connaissaient un renouveau, c'est la sécheresse qui est venue impacter sa production. « L’effet cynips et l’effet sécheresse font que la récolte va être très médiocre et voire peut-être même inférieure à celle de l’an dernier, qui était déjà très mauvaise », estime Stéphane Guerrini.

Avec cette sécheresse, la récolte des châtaignes est plus précoce cette année. Elle devrait se poursuivre encore une dizaine de jours.


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