Une motion a été adoptée mardi à l'unanimité par les élus du Conseil départemental de la Haute-Corse en soutien aux quatre agents mis en examen dans une affaire d’emplois fictifs présumés.
Motion unanime de soutien
Réunis en session mardi matin, les élus du Conseil départemental de Haute-Corse ont apporté leur soutien aux fonctionnaires mis en examen dans une affaire d’emplois fictifs présumés.Pendant plus d'une heure les élus se sont succédés au micro, rappelant que "la mise en examen n’[était] pas un jugement" et qu'il était nécessaire "de respecter la présomption d'innocence".
François Orlandi, président du Conseil départemental, a renouvelé sa confiance envers "des collaborateurs loyaux, intransigeants et rigoureux".
"Dans cette situation difficile pour l'institution, les membres de la majorité (...) considèrent souhaitable d'autoriser l'Exécutif départemental à engager toutes actions nécessaires au rétablissement de ces agents dans leurs fonctions".
Une décapitation pour l'intersyndicale
Au préalable, l'intersyndicale CGT-STC-FO-CFDT s'est exprimée à la tribune, une première dans l'histoire du Conseil départemental. Les agents ont fait part d'une motion unanime de soutien aux fonctionnaires mis en examen.Le juge "a décidé de décapiter l’administration départementale en interdisant à la directrice générale des services et au directeur du pôle solidarité d’exercer leur fonction", a déclaré Catherine Millet, agent du département, au nom de l’intersyndicale.
"L’ensemble des personnels tient à souligner et à contester l’indignité qui est faite à ces deux fonctionnaires à la réputation irréprochable".
Marie-Hélène Djivas, directrice générale des services du département, est soupçonnée d'avoir affecté Stéphane Domarchi, également poursuivi dans ce dossier, dans un emploi fictif au Conseil départemental.
Jean-François Léoni, directeur des Interventions Sociales et Sanitaires, a également été mis en examen pour avoir couvert ces agissements en connaissance de cause.
Tous les deux sont poursuivis pour détournements de fonds publics et se sont vu infliger une interdiction de fonction et de présence dans les locaux du Conseil départemental.