Après les incendies la solidarité s'est rapidement organisée. Les associations qui centralisent ces dons croulent littéralement sous les produits de première nécessité. Mais il reste une urgence : les éleveurs qui ont besoin de nourriture pour leurs bêtes et de matériel.
Du bois de chauffage, des sacs de maïs ou encore des ballots de foin. Dans une semi-remorque sont transportés plus de 6 000 euros de marchandises à destination des éleveurs de Plaine orientale dont les exploitations ont été brûlées.
Cette opération a été mise en place par les agriculteurs du Nebbiu. « Tout le monde est touché. On a envoyé quelques messages, on a mis des messages sur les réseaux sociaux, beaucoup de retours, beaucoup de partages. Et puis on le voit, ça commence à arriver on va avoir un camion plein ce matin », se félicite un bénévole.
Générosité
Le chargement a ensuite pris la direction de la Plaine orientale où sont centralisés les dons. Dans une salle des fêtes les vêtements et la nourriture sont regroupés.
Ilyan et Joséphine s’attellent à agencer les lieux. « Je trouve que c’est bien d’aider les gens parce que ça les aide aussi parce qu’ils se disent qu’il y a des gens qui pensent à eux. Au moins ils peuvent se nourrir normalement, comme s’ils avaient rien eu », souligne Joséphine. « Ils ont perdu leur maison et ils ont besoin de notre aide. Il faut être solidaire. Je me sens absolument concerné, parce que les pauvres, moi je pense comme si c’était moi », continue Ilyan.
Les dons affluent de toute de la Corse. Les associations ne s’attendaient pas à un tel élan de générosité. « On a reçu déjà trois ou quatre semi-remorques d’aliments de toute la Corse. Ça vient de partout, il y a une mobilisation extraordinaire. L’important aujourd’hui c’est qu’il faut dire aux gens d’arrêter d’envoyer tout ce qui est vêtements et nourriture parce qu’on a une salle des fêtes qui est pleine. On en a même trop, c’est gentil. Mais l’urgence aujourd’hui vitale c’est pour les bergers, les éleveurs », précise Jean-Michel Cardi d'Associu Svegliu Cerviunincu.
Quatre bergeries sont à reconstruire et plus de 1 000 bêtes à nourrir en plein cœur de l’hiver.