Un médiateur, proposée par le président de la cour d'appel de Bastia, attendu vendredi
A bout de patience, les indignés d'Air France ont déposé un préavis de grève pour une journée, jeudi. La compagnie refuse toujours d'appliquer les décisions de justice.
Jeudi, une grève de 24 heures a perturbé le trafic dans les aéroports corses. Les indignés d'Air France attendent beaucoup de la médiation mise en oeuvre.
Un médiateur est attendu vendredi en Corse pour tenter de régler le conflit opposant la direction d'Air France à la CGT, qui réclame l'application de jugements des prud'hommes exigeant la titularisation de 45 employés en CDD et a paralysé jeudi par une grève le trafic sur les aéroports d'Ajaccio et Bastia. La grève d'une journée à l'appel de la CGT, majoritaire chez Air France en Corse, ne devrait pas être reconduite vendredi après l'annonce de l'arrivée dans l'île d'un médiateur, a-t-on indiqué de source syndicale. Des assemblées générales des personnels étaient prévues jeudi en fin de journée. Les vols d'Air France sur Ajaccio et Bastia ont été "basculés" sur les deux autres aéroports de l'île, Figari (Corse-du-Sud) et Calvi (Haute-Corse), et neufs vols de la compagnie régionale Air Corsica, reliant la Corse à Marseille et Nice, ont été annulés. Air Corsica a également réorganisé son programme de vols vers Figari et Calvi. Les passagers ont dû se rendre par leurs propres moyens dans ces aéroports et ceux qui y arrivaient en provenance du continent ont été transportés en autocar vers Ajaccio et Bastia. Cette grève est intervenue au 35e jour de l'occupation, jour et nuit, des aéroports d'Ajaccio et Bastia par des personnels d'escale d'Air France. Le tribunal des prud'hommes d'Ajaccio avait ordonné le 27 septembre la titularisation de 28 employés et celui de Bastia avait rendu un jugement identique le 25 octobre pour 17 autres. Ces personnels sont employés en période estivale de fort trafic, depuis plus de cinq ans pour certains. Le 22 novembre, les prud'hommes bastiais ont en outre confirmé une astreinte quotidienne de 6.000 euros par jour et par salarié, tant que la signature d'un contrat à durée indéterminée avec les 17 employés concernés dans cette ville n'était pas effective. L'intervention d'un médiateur, proposée par le président de la cour d'appel de Bastia, pourrait permettre de débloquer une situation dans laquelle la direction d'Air France souligne qu'elle ne peut pas titulariser ces personnels en raison du "sureffectif dans les escales en Corse où la situation économique de la compagnie est préoccupante".
(Source: AFP)