La ministre auprès du ministre de l'Intérieur, Jacqueline Gourault rencontrera mardi les élus insulaires pour une troisième réunion de travail, en vue de l'inscription de la Corse dans la Constitution. Les discussions se tiendront à la préfecture d'Ajaccio.
Une conférence de presse sous forme de rappel pour Corsica Libera. À la veille de la nouvelle rencontre entre les élus insulaires et Madame Corse, Jacqueline Gourault, le mouvement nationaliste insiste sur l'importance d'une inscription de la Corse dans la Constitution, mais au sein d’un article spécifique dans l'environnement du 74 et non de l'article 72.
« Le problème de l’article 72, c’est que c’est un article qui a tendance à nous ramener vers le droit commun. Or il y a une grosse contradiction. On ne peut pas, sans arrêt, faire le procès du risque de contamination de ce que l’on propose pour la Corse à l’ensemble du territoire français et en même temps refuser de traiter ce problème à part », indique Eric Simoni, secrétaire national de Corsica Libera.
La rencontre prévue mardi en préfecture est la troisième réunion de travail entre la ministre auprès du ministre de l’Intérieur et les élus insulaires en vue d'une inscription de l’île dans la Constitution.
Bataille
Et si dans les médias, plusieurs acteurs livrent bataille concernant les différents articles de la Constitution, pour l'heure la question des numéros n'a été que très peu évoquée.
Les échanges se sont concentrés sur le contenu. « Je pense que le gouvernement serait inspiré dès demain matin par la voix de Madame la ministre de fixer les règles du jeu. Parce qu’on ne peut pas continuer à laisser les Corses réfléchir, produire, faire des propositions dans un environnement qui n’est pas borné. Pour nous, dès les premiers jours, nous avons dit que, non pas l’horizon indépassable, en tout cas la doctrine qui est la nôtre était qu’il fallait rester dans l’environnement de l’article 72 », estime Jean-Martin Mondoloni, président du groupe Per L'Avvene à l'Assemblée de Corse.
Reste à savoir quel sera l'ordre du jour prévu par Jacqueline Gourault mardi. Il demeure pour l'heure inconnu, mais les discussions devraient s'orienter sur les questions du foncier et de la fiscalité.