Jacques Santoni, chef présumé de la bande du "Petit Bar", est remis en liberté

Présenté comme le chef de la bande criminelle du Petit Bar, Jacques Santoni a été remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire ce 30 mars, sur décision de la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence. La raison invoquée : son état de santé, incompatible avec la détention.

Le chef présumé de la bande criminelle corse du "Petit Bar", Jacques Santoni, a été remis en liberté mercredi et placé sous contrôle judiciaire par la chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence.

Lourdement handicapé et en fauteil roulant depuis un accident de moto survenu en 2003, l'état de santé de Jacques Santoni a été estimé incompatible avec la détention."Je suis satisfait qu'à nouveau la chambre de l'instruction rende une décision en parfaite harmonie avec l'état de santé de mon client,  conforme aux expertises et à sa situation personnelle", a réagi son avocat Me Pascal Garbarini auprès de l'AFP. 

Le 28 février, Jacques Santoni ne s'était pas présenté devant le juge d'instruction pour un interrogatoire à Marseille. Un mandat d'amener avait donc été décerné et son assignation à résidence sous surveillance électronique avait été révoquée le 14 mars.

"Son handicap n'est pas compatible avec un placement en détention"

Il avait été aussitôt incarcéré à l'unité hospitalière sécurisée interrégionale (UHSI) de l'hôpital Nord à Marseille. "Ce sont 17 experts judiciaires qui ont estimé que son handicap n'est pas compatible avec un placement en détention", avait rappelé Me Garbarini lors de l'audience le 23 mars, y compris dans cette unité pénitentiaire hospitalière, ajoutait-il, certificat médical à l'appui.

Selon lui, M. Santoni était dans l'incapacité de se rendre à la convocation car il était assigné à résidence à Paris et tout déplacement nécessite un soutien médical.

Une demande d'interrogatoire en visioconférence aurait été refusée, Me Garbarini dénonçant "un rapport de force destiné à faire plier Jacques Santoni".  La chambre de l'instruction a réduit le montant de deux cautions auquel est astreint Jacques Santoni.

Dans le dossier de tentative d'assassinat en bande organisée de Guy Orsoni où il est mis en examen pour complicité, la caution a été ramenée de 100.000 à 50.000 euros. Dans l'affaire dite du "Petit Bar" qui lui vaut une mise en examen notamment pour extorsion en bande organisée, blanchiment aggravé et association de malfaiteurs, la caution initialement fixée à 300.000 euros a été réduite à 100.000 euros.

Pour Me Garbarini, ces montants de cautionnement représentaient "une prise de position sur la culpabilité et une atteinte à la présomption d'innocence", sachant que, selon lui, son client dispose de 1.875 euros par mois et verse 300 euros par mois pour ces cautions.

L'actualité "Société" vous intéresse ? Continuez votre exploration et découvrez d'autres thématiques dans notre newsletter quotidienne.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
Corse ViaStella
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité